jeudi 30 novembre 2023

L’ESA annonce le vol inaugural d'Ariane-6 entre le 15 juin et le 31 juillet 2024

Le 30 novembre 2023, Josef Aschbacher, directeur général de l’ESA, a annoncé la fenêtre temporelle pendant laquelle la fusée Ariane 6 doit décoller pour la première fois. 

Ce sera entre le 15 juin et le 31 juillet 2024, depuis son pas de tir au Centre spatial guyanais à Kourou. À bord de ce vol inaugural, deux petits satellites scientifiques de la Nasa sont attendus. La fusée qui suivra transportera le satellite d’observation français CSO-3. 

Selon le calendrier détaillé par les partenaires industriels de l’ESA que sont Arianegroup (maitre d’œuvre du lanceur) et le Cnes (gestionnaire du Centre spatial), le premier modèle de vol FM1 (pour Flight Model 1) partira des côtes européennes à bord du navire cargo Canopée de l’ESA « fin janvier ou début février 2024 ». Arrivé en Guyane fin février, il sera installé sur son ensemble de lancement en avril. 

Lire l'article sur le site du CNES, sur Ciel & Espace et sur European Spaceflight

mercredi 29 novembre 2023

Le troisième catalogue de pulsars à rayons gamma du télescope Fermi

La majorité des 3400 pulsars connus sont « vus » en ondes radio, et se trouvent dans la Voie Lactée. Les 340 pulsars vus en gamma ont tous en commun d’être parmi les 10 à 15% des pulsars les plus puissants.
Cliquez sur l'image pour utiliser cette carte interactive Explore the Fermi Gamma-Ray Pulsar Catalog! Interactive created by A. David WeigelÉrika SilvaPeter K. G. WilliamsJon Carifio Powered by AAS WorldWide Telescope Une équipe internationale pilotée par des chercheurs français, dont ceux du DAp, publie le 28 novembre 2023 dans l’Astrophysical Journal une compilation de 340 pulsars vus en rayons gamma (30 MeV – 30 GeV) avec le télescope spatial LAT sur le satellite Fermi de la NASA.

Avant la mise sur orbite de Fermi en 2008, seulement 11 pulsars étaient connus en rayons gamma. Ce nouveau catalogue réunit la totalité des caractéristiques de tous les pulsars gamma connus. Il contient une richesse d’information sur les mécanismes, mal connus aujourd’hui, de comment se génèrent les faisceaux des pulsars. Cette mine d’informations centralisées favorise l’exploration de nouvelles pistes pour les théoriciens qui essaient de comprendre ces phénomènes.

Moins d'une douzaine de pulsars à rayons gamma étaient connus lors du lancement du télescope spatial Fermi à rayons gamma le 11 juin 2008, et l'étendue et la diversité de la population ainsi que son rôle dans la dynamique galactique étaient sujets à débat. Le principal instrument de Fermi, le Large Area Telescope (LAT), a rapidement établi que la population de rayons gamma est importante et variée et qu'elle constitue la classe dominante de sources de rayons gamma GeV dans la Voie Lactée.

Ce troisième catalogue de pulsars gamma (basé sur 12 ans de données) caractérise 294 pulsars gamma confirmés et répertorie 33 pulsars millisecondes (MSP) pour lesquels les pulsars gamma n'ont pas encore été observés mais le seront probablement une fois les éphémérides de rotation précises seront établis.
Environ 340 pulsars gamma et candidats sont donc désormais connus, soit environ 10 % des plus de 3 400 pulsars actuellement connus.

Lire l'article du CEA (en français) issus de l'Astrophysical Journal Supplement 2023, Smith et al, The Third Fermi Large Area Telescope Catalog of Gamma-ray Pulsars

L'activité solaire devrait culminer l'année prochaine, selon une nouvelle étude

Image de la mission Solar Dynamics Observatory du disque solaire avec plusieurs taches solaires, qui semblent sombres par rapport à leur environnement. Crédit : HMI/SDO/NASA

Des chercheurs du Centre d'excellence en sciences spatiales en Inde de l'IISER Kolkata ont découvert une nouvelle relation entre le champ magnétique du soleil et son cycle de taches solaires, qui peut aider à prédire quand le pic d'activité solaire se produira. Leurs travaux indiquent que l’intensité maximale du cycle solaire 25, le cycle en cours des taches solaires, est imminente et devrait se produire d’ici un an. La nouvelle étude apparaît dans les Avis mensuels de la Royal Astronomical Society.

Lire la traduction de l'article de la Royal Astronomical Society

La station spatiale chinoise est au complet !

Les astronautes chinois du vaisseau Shenzhou 16 ont pris des photos de la station spatiale qu’ils venaient de quitter. Ces images permettent de voir la CSS (China Space Station) en entier puisque son assemblage en orbite est terminé.
L’image date un peu. Elle a été prise à la fin du mois d’octobre 2023 par les trois astronautes du vaisseau Shenzhou 16 en train de revenir sur Terre. Mais elle vient juste d’être diffusée par l’agence spatiale chinoise. Et elle montre pour la première fois la station spatiale chinoise en entier, après son assemblage complet, en 2022. 

L'orbiteur de la NASA prend des vues imprenables sur l'horizon de Mars

L'orbiteur Odyssey a capturé des nuages ​​et de la poussière dans le ciel de la planète rouge, ainsi que l'une de ses deux minuscules lunes.

Cette vue inhabituelle de l'horizon de Mars a été capturée par l'orbiteur Odyssey de la NASA à l'aide de sa caméra THEMIS, lors d'une opération qui a nécessité trois mois de planification aux ingénieurs. Elle a été prise à environ 250 milles au-dessus de la surface martienne, soit à peu près la même altitude à laquelle la Station spatiale internationale orbite autour de la Terre. NASA/JPL-Caltech/ASU

Le vaisseau spatial a capturé une série d’images panoramiques qui mettent en valeur le paysage martien incurvé sous des couches vaporeuses de nuages ​​et de poussière. Mises bout à bout, les 10 images offrent non seulement une vue nouvelle et époustouflante de Mars, mais également une vue qui aidera les scientifiques à acquérir de nouvelles connaissances sur l'atmosphère martienne.

mardi 28 novembre 2023

Les dirigeants de la NASA participeront à la conférence mondiale sur le changement climatique

L'administrateur de la NASA, Bill Nelson, et d'autres dirigeants de l'agence participeront à la 28e Conférence des parties des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28) qui débutera du jeudi 30 novembre au mardi 12 décembre à Dubaï, aux Émirats arabes unis.

Cette conférence mondiale rassemble des pays engagés dans la lutte contre le changement climatique, qui constitue une priorité clé pour l’administration Biden-Harris et la NASA. Pour la première fois, un administrateur de la NASA sera présent, rejoignant les 70 000 participants attendus, dirigeants mondiaux et représentants de près de 200 pays.

Tout au long de la conférence, les parties examineront la mise en œuvre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, du Protocole de Kyoto et, également, pour la première fois, fourniront une évaluation complète des progrès réalisés depuis l'adoption de l'Accord de Paris.

Outre Nelson, les participants de la NASA à la conférence comprennent :
- Kate Calvin, scientifique en chef de la NASA et conseillère principale en climat
- Susie Perez Quinn, chef de cabinet de la NASA
- Karen St. Germain, directrice, Division des sciences de la Terre de la NASA
- Nadya Vinogradova Shiffer, scientifique du programme, physique des océans, Division des sciences de la Terre de la NASA
- Laura Rogers, gestionnaire de programme associée, conservation écologique, NASA Langley Research Center
- Wenying Su, chercheur scientifique principal, science du climat, NASA Langley Research Center
- Ben Hamlington, chercheur scientifique, niveau de la mer et glace, NASA Jet Propulsion Laboratory

Au cours de la conférence, Nelson participera au premier sommet des dirigeants des agences spatiales, qui vise à démontrer un engagement collectif en faveur du renforcement des initiatives climatiques mondiales et de la promotion d'opérations spatiales durables.

Tout au long de la conférence, les dirigeants de la NASA participeront également à d'autres événements et présentations au NASA Hyperwall , une attraction principale du centre américain montrant comment la science et la recherche sur le climat de l'agence aident à modéliser et à prédire la santé des océans, les vagues de chaleur, les incendies de forêt, les ouragans, les inondations, et les sècheresses, entre autres recherches liées à la Terre . La NASA proposera une présentation hyperwall chaque jour, certaines avec des partenaires interagences, entre le dimanche 3 décembre et le lundi 11 décembre.

Les efforts d’adaptation et d’atténuation du climat nécessitent des observations et des recherches climatiques solides. Le point de vue unique de la NASA depuis l'espace fournit des informations essentielles pour faire progresser la compréhension de notre planète en évolution. Avec plus de deux douzaines de satellites et d'instruments en orbite, les données climatiques de la NASA – qui sont librement accessibles à tous – donnent un aperçu de l'évolution de la planète et mesurent des indicateurs climatiques clés, tels que les émissions de gaz à effet de serre, l'élévation du niveau de la mer et les nuages, et les précipitations.

Un programme complet des événements du US Center à la COP28 est disponible ici.

Une protoétoile importante dans Persée

Cette photo prise par le télescope spatial James Webb NASA/ESA/CSA révèle des détails complexes de l'objet Herbig Haro 797 (HH 797).

Cette nouvelle photo du mois prise par le télescope spatial James Webb NASA/ESA/CSA révèle des détails complexes de l'objet Herbig Haro 797 (HH 797). Les objets Herbig-Haro sont des régions lumineuses entourant les étoiles nouveau-nées (appelées protoétoiles) et se forment lorsque des vents stellaires ou des jets de gaz crachés par ces étoiles nouveau-nées forment des ondes de choc entrant en collision avec le gaz et la poussière proches à grande vitesse. HH 797, qui domine la moitié inférieure de cette image, est situé à proximité du jeune amas d'étoiles ouvert IC 348, situé près de la limite est du complexe de nuages ​​sombres de Persée. On pense que les objets infrarouges brillants dans la partie supérieure de l’image hébergent deux autres protoétoiles.

Cette image a été capturée avec la caméra proche infrarouge de Webb (NIRCam). L’imagerie infrarouge est puissante pour étudier les étoiles nouveau-nées et leurs écoulements, car les étoiles les plus jeunes sont invariablement encore noyées dans le gaz et la poussière à partir desquels elles se sont formées. L’émission infrarouge des flux sortants de l’étoile pénètre dans le gaz et la poussière obscurcissants, rendant les objets Herbig-Haro idéaux pour l’observation avec les instruments infrarouges sensibles de Webb. Les molécules excitées par les conditions turbulentes, notamment l’hydrogène moléculaire et le monoxyde de carbone, émettent une lumière infrarouge que Webb peut collecter pour visualiser la structure des écoulements. NIRCam est particulièrement efficace pour observer les molécules chaudes (des milliers de degrés Celsius) qui sont excitées à la suite de chocs.

À l'aide d'observations au sol, les chercheurs ont déjà découvert que pour le gaz moléculaire froid associé au HH 797, la majeure partie du gaz décalé vers le rouge (en s'éloignant de nous) se trouve vers le sud (en bas à droite), tandis que le gaz décalé vers le bleu (se dirigeant vers nous) se trouve au nord (en bas à gauche). Un gradient a également été trouvé à travers l'écoulement, tel qu'à une distance donnée de la jeune étoile centrale, la vitesse du gaz près du bord est du jet est plus décalée vers le rouge que celle du gaz sur le bord ouest. Dans le passé, les astronomes pensaient que cela était dû à la rotation de l’écoulement. Cependant, dans cette image Webb à plus haute résolution, nous pouvons voir que ce que l'on pensait être une seule sortie est en fait composé de deux sorties presque parallèles avec leurs propres séries distinctes de chocs (ce qui explique les asymétries de vitesse). La source, située dans la petite région sombre (en bas à droite du centre), et déjà connue grâce à des observations précédentes, n'est donc pas une étoile simple mais une étoile double. Chaque étoile produit son propre flux dramatique. D'autres sorties sont également visibles sur cette image, dont celle de la protoétoile en haut à droite du centre avec ses parois de cavité éclairées.

Le rayon cosmique ultra-énergétique Amaterasu détecté par le télescopte Array

Un rayon cosmique record nommé Amaterasu a été détecté aux États-Unis par le Télescope Array. Son énergie est comparable à celle du rayon cosmique le plus énergétique jamais observé, "Oh-My-God", qui avait fait grand bruit en 1991. 

Un réseau de télescopes, le Télescope Array, situé dans l’Utah, aux Etats-Unis, a permis de détecter un signal à l’énergie phénoménale : un million de fois plus puissant que l’énergie atteinte dans les accélérateurs de particules. Ce rayon cosmique a été capté le 27 mai 2021, mais il n’est annoncé qu’aujourd’hui, le temps des analyses.

C’est la deuxième fois qu'on détecte un signal d'une telle énergié. Les astronomes captent souvent des rayons cosmiques issus de bouffées de particules énergétiques émises par les explosions d’étoiles par exemple. Ces flots de particules peuvent frapper la Terre, et être détectées par les télescopes, au sol ou en orbite.
Un seul autre rayon a atteint cette gamme d’énergie, en 1991 : il a été appelé "Oh-My-God", à l’époque. Il a tellement surpris les chercheurs qu’ils ont mis deux ans à le rendre public. Là, c’est la même chose, au début, le chercheur japonais, qui a mené cette analyse, avoue qu’il n’y a pas cru…
Les chercheurs ont appelé ce nouveau rayon cosmique ultra-énergétique Amaterasu, du nom de la déesse du soleil qui, selon les croyances Shinto, a joué un rôle déterminant dans la création du Japon.
Pour les deux rayons cosmiques phénoménaux, il n’y a pas d’explication à ce jour. Parce que, même en supposant qu’une galaxie monstrueuse, très active, ait pu émettre un tel rayon, on devrait la trouver en observant dans la ligne de visée du signal. Or, les chercheurs ne trouvent rien. La direction du rayon Amaterasu tombe sur un vide, où il n’y a que quelques galaxies. La seule à peu près alignée est beaucoup trop loin pour que ce rayon puisse en provenir. On ne sait pas ce qui a émis ce rayon cosmique.
À suivre donc…

Lire les articles sur Franceinfo ou de Sciences et Avenir ou de Futura Sciences, enfin sur Phys.org qui fait référence à la communication scientifique sur le sujet dans Sciences.
L'article de Ca Se Passe Là-Haut est particulièrement intéressant, accessible, une fois n'est pas coutume, par tout un chacun ;-) 

Aurores boréales festives

Les spectaculaires aurores boréales, ou « aurores boréales », au-dessus du Canada sont observées depuis la station spatiale, près du point le plus élevé de sa trajectoire orbitale. Les principaux panneaux solaires de la station sont visibles au premier plan à gauche.

La Terre vue de l'espace : les lacs salés

La mission Copernicus Sentinel-2 capture les eaux colorées de deux lacs salés d’Afrique de l’Est : le lac Natron au nord de la Tanzanie et le lac Magadi au sud du Kenya.


Le lac Natron, le grand lac en bas de l'image, mesure 56 km de long. Il est plutôt peu profond, n'atteignant qu'une profondeur de 3 m, bien que sa profondeur varie au cours de l'année. Bien que le lac soit très salé dans une région qui souffre de températures torrides, le bassin du lac est reconnu comme une zone humide Ramsar d'importance internationale. C’est la seule zone de reproduction régulière des flamants nains en Afrique de l’Est. Jusqu'à 2,5 millions de flamants roses peuvent se rassembler sur le lac, qui offre également un habitat à des milliers d'autres espèces d'oiseaux aquatiques.

Le plus petit lac Magadi, au sommet central, est situé dans une vaste dépression dans une zone de roche volcanique. Aucune rivière permanente ne se jette dans le lac, qui est alimenté uniquement par le ruissellement de surface lorsqu'il pleut. Comme Natron, Magadi a une teneur en sel particulièrement élevée – à certains endroits, l'épaisseur du sel peut atteindre 40 m – et c'est l'un des rares endroits sur Terre où le trona minéral se forme naturellement. Le Trona est utilisé pour la fabrication du verre, la teinture des tissus et la production de papier. Cette image a été acquise le 12 février 2023 pendant la courte saison sèche, juste avant la principale saison des pluies qui commence en mars. En raison des algues qui se développent sur le sel, les deux lacs sont naturellement rouges ou roses, surtout pendant la saison sèche, lorsque l'eau s'évapore et que les sels deviennent plus concentrés. Ici, cependant, les couleurs sont dues au fait que le traitement de l'image incluait le canal proche infrarouge de Sentinel-2, qui permet de révéler des informations différentes de celles fournies par une image en couleurs naturelles .

Alors que de fortes nuances de rouge mettent en valeur les zones de végétation et dominent cette image en fausses couleurs, la floraison saisonnière des algues des lacs apparaît verte. Les zones blanches et bleues brillantes le long des rives représentent un mélange de sable, de sel et de vasières. Les croûtes de sel, résultant de l'évaporation provoquée par les températures élevées, peuvent être repérées sous forme de points blancs tachetés sur les eaux.

Sentinel-2 est une mission composée de deux satellites visant à fournir la couverture et la fourniture de données nécessaires au programme européen Copernicus. Les visites fréquentes de la mission sur la même zone et la haute résolution spatiale permettent de mesurer les changements dans les conditions des masses d'eau intérieures – l'une des principales applications de la mission avec l'occupation du sol, l'agriculture et la foresterie.

Cliquer ici pour accéder à l'mage interactive et lire la suite de l'article 


lundi 27 novembre 2023

Pourquoi retourne-t-on sur la Lune ? Comprendre en trois minutes

VIDÉO - Cela fait plus de cinquante ans que l’être humain n’a plus posé le pied sur la Lune. Coût, danger, contexte géopolitique… beaucoup de choses l’expliquent. Pourtant, grâce à la mission Artemis-3, cet exploit doit bientôt être réédité.

Accéder via le site Du Monde (en accès libre).

dimanche 26 novembre 2023

Détection de méthane dans l'atmosphère d'une exoplanète (grâce au télescope Webb)

La perspective de trouver du méthane dans l’atmosphère d’une exoplanète est importante : le méthane joue en effet un rôle central dans la détermination de la teneur en carbone des planètes géantes du système solaire, et le méthane présent dans une atmosphère peut être interprété comme un signe potentiel de vie.



Le télescope spatial Webb a permis de déterminer la composition atmosphérique de l'exoplanète WASP-80b grâce à la fois au spectre de son étoile hôte vu en transmission lors du début du transit et au spectre de la planète vu en émission juste avant qu'elle ne soit éclipsée. Dans leur article paru dans Nature, les astrophysiciens révèlent pour la première fois la présence tant recherchée de méthane.

La science des exoplanètes est désormais entrée dans une ère de caractérisation atmosphérique. Ces études se concentrent généralement sur des molécules riches en oxygène et en carbone, comme l'eau, le dioxyde de carbone, le monoxyde de carbone et le méthane. Cependant, les télescopes spatiaux n’ont jamais trouvé de méthane dans l’atmosphère d’une exoplanète en orbite proche de son étoile hôte. C'est désormais chose faite grâce au télescope Webb qui n'est plus à une prouesse près. Taylor Bell (NASA Ames Research Center) et ses collaborateurs se sont focalisés sur WASP-80b pour rechercher la présence de méthane.

L’œuvre salutaire du télescope spatial James-Webb

James-Webb, accessible aux astrophysiciens du monde entier et dont les résultats participent au bien commun de l’humanité, a pour lui de se démarquer d’autres ambitieux programmes spatiaux, comme les missions habitées sur la Lune ou sur Mars, qui rejouent dans l’espace les rivalités étatiques à l’œuvre sur Terre.

Lire l'article Du Monde (en accès libre)

vendredi 24 novembre 2023

Ariane 6 a réaliser un essai important ce jeudi 23 novembre 2023

Cet essai d’Ariane 6, restant au sol, était complexe. À 21 h 30 (heure de Paris, 17 h 30 heure locale), sur le site spatial européen de Kourou, en Guyane, la fusée a procédé à l’allumage de son moteur Vulcain 2.1 afin de réaliser une répétition générale de lancement.

Alors que le moteur n'a été allumé que pendant 8 minutes, il s’agissait d’un test crucial avant son premier vol, prévu pour le printemps 2024. Cet essai avait effectivement pour but de vérifier le bon fonctionnement du moteur durant toute la phase de vol de l’étage principal. Lors de celui-ci, 150 tonnes de carburant (formé d’oxygène et de l’hydrogène liquide), refroidies à – 250° C, seront brûlées.
La réussite de cette répétition va aider à déterminer la date précise pour le premier vol d’Ariane 6. En effet, l’ESA (Agence spatiale européenne), responsable de la fusée, avait déclaré avant l'essai que “l’estimation de la période de lancement du premier vol d’Ariane 6 ne sera donnée que lorsque les essais combinés de tirs longs auront été effectués et que les résultats des essais auront été analysés”.

mardi 21 novembre 2023

Détection de nickel dans des galaxies adolescentes avec Webb.

Une équipe d'astrophysiciens vient d'analyser les premiers résultats du programme CECILIA (Chemical Evolution Constrained using Ionized Lines in Interstellar Aurorae) , qui utilise le télescope spatial Webb pour étudier la chimie des galaxies lointaines. Dans leur article publié dans The Astrophysical Journal Letters, on découvre que les galaxies dites « adolescentes », qui se sont formées deux à trois milliards d’années après le Big Bang, sont inhabituellement chaudes et contiennent des éléments inattendus, comme le nickel...

WEBB a permis d'observer 33 galaxies adolescentes lointaines pendant 30 heures continues l'été dernier. Les spectres de 23 de ces galaxies ont étécombiné lpour construire une image composite de leur composition chimique. Le spectre ultra-profond de Webb a révélé huit éléments distincts : l'hydrogène, l'hélium, l'azote, l'oxygène, le silicium, le soufre, l'argon... et le nickel. Rappelons que tous les éléments plus lourds que l’hydrogène et l’hélium se forment à l’intérieur des étoiles. Ainsi, la présence de certains éléments renseigne sur la formation des étoiles tout au long de l’évolution d’une galaxie.

La présence de nickel est une surprise. Il est rare et particulièrement difficile à observer. Même dans les galaxies proches, les astrophysiciens ne l'observent pas. L'autre surprise est que ces galaxies adolescentes sont extrêmement chaudes. Alors que les zones des galaxies les plus chaudes peuvent atteindre plus de 10 000 K, les galaxies adolescentes atteignent des températures supérieures à 13 630 K. 

Des glaciers de sels à la surface de Mercure ouvrent de nouveaux horizons en astrobiologie

Lorsque l’on parle de planète pouvant ou ayant pu abriter la vie, Mercure semble totalement hors jeu. Surchauffée par le Soleil dont elle n’est espacée que de 46 millions de kilomètres, cette petite planète aride et sans atmosphère est en effet bien loin de présenter les conditions nécessaires à l’émergence de la vie. En surface tout du moins. Car les choses pourraient être bien différentes en profondeur. C’est ce que suggère une nouvelle étude publiée dans la revue The Planetary Science Journal. De nouvelles données viennent perturber notre vision de la zone considérée comme habitable dans les systèmes planétaires et élargir notablement le champ des possibilités en astrobiologie.

La découverte de compositions volatiles élémentaires, de creux de sublimation et de terrains chaotiques, a considérablement remodelé notre compréhension de la géologie de Mercure et suggèrent l'existence de couches riches en volatiles (VRL) s'étendant sur plusieurs kilomètres de profondeur, remettant en question la vision traditionnelle d'une croûte de Mercure dépourvue d'éléments volatiles.

Lire l'article de The Planetary Science Journal et une introduction au sujet disponible sur Futura Sciences.

Le télescope James-Webb fait aussi des découvertes dans le Système solaire externe

Outre les tréfonds de l’Univers, le télescope spatial James-Webb se concentre également sur tout ce qui se trouve au-delà de l’orbite martienne : Uranus, Neptune, Jupiter et Saturne, et en rapporte une belle moisson d’observations.

Lire l'article Du Monde (réservé aux abonnés) temporairement reproduit ici.

Grand entretien avec Caroline Freissinet : de Mars à Titan, les mondes intrigants du Système solaire

Elle recherche des traces de vie extraterrestre passées ou présentes dans le Système solaire, participe à la conception d’instruments pour son exploration in situ, réalise des expériences de chimie analytique en laboratoire, et parcourt aussi le globe terrestre à la recherche de conditions approchant celles de Mars ou Europe !

Les cinq surprises du télescope James-Webb

Après un premier cycle annuel d’observations au plus près de la jeunesse de l’Univers, les images spectaculaires envoyées par le télescope spatial ont déjà bousculé nombre de prédictions des astrophysiciens. 

Lire l'article sur Le Monde (offert par JPV)

Un cimetière stellaire dans le ciel

Que reste-t-il après qu’une étoile massive ait atteint la fin de sa vie ? Cette photo montre une partie petite mais très complexe du reste de la supernova Vela, la suite violente d'une mort stellaire explosive.
Cette scène s'est déroulée il y a environ 11 000 ans lorsqu'une étoile massive de la constellation Vela est devenue une supernova. Lors de cet événement violent, l’étoile aurait brillé si fort qu’elle aurait pu être vue de jour depuis la Terre. La vue détaillée et époustouflante des filaments gazeux et des étoiles bleues brillantes au premier plan a été capturée à l'aide de l'OmegaCAM de 286 millions de pixels du télescope VLT, de l'Observatoire de Paranal de l'ESO. OmegaCAM peut prendre des images à travers plusieurs filtres qui permettent chacun au télescope d'observer la lumière émise dans différentes couleurs. Pour capturer cette image, quatre filtres ont été utilisés, représentés ici par une combinaison de magenta, bleu, vert et rouge.

Webb révèle de nouvelles caractéristiques au cœur de la Voie Lactée

La dernière image du télescope spatial James Webb NASA/ESA/CSA montre une partie dense du centre de notre galaxie avec des détails sans précédents, y compris des caractéristiques inédites que les astronomes n'ont pas encore expliquées. La région de formation d'étoiles, nommée Sagittaire C (Sgr C), se trouve à environ 300 années-lumière du trou noir supermassif central de la Voie lactée, Sagittaire A*.
Parmi les quelques 500 000 étoiles de l’image se trouve un amas de protoétoiles – des étoiles qui sont encore en formation et gagnent en masse – produisant des flux qui brillent fortement au milieu d’un nuage sombre infrarouge. Au cœur de ce jeune amas se trouve une protoétoile massive déjà connue, dont la masse est supérieure à 30 fois celle de notre Soleil. Le nuage d'où émergent les protoétoiles est si dense que la lumière des étoiles derrière lui ne peut pas atteindre Webb, ce qui le fait paraître moins dense, alors qu'en fait, il s'agit de l'une des zones les plus peuplées de l'image. De plus petits nuages sombres dans l’infrarouge parsèment l’image, ressemblant à des trous dans le champ d’étoiles. C'est là que se forment les futures étoiles.

L’instrument NIRCam (Near-Infrared Camera) de Webb a également capturé l’émission à grande échelle de l’hydrogène ionisé entourant la face inférieure du nuage sombre, représentée en cyan sur l’image. Généralement, cela est le résultat de photons énergétiques émis par de jeunes étoiles massives, mais la vaste étendue de la région montrée par Webb est une surprise qui mérite une analyse plus approfondie. Une autre caractéristique de la région à étudier concerne les structures en forme d'aiguilles dans l'hydrogène ionisé, qui semblent orientées de manière chaotique, dans de nombreuses directions.

Lire l'article sur le site de l'ESA et celui sur le site de la NASA (prendre avec la traduction des pages WEB par Google quelques précautions...).
Lire aussi l'article de Sciences et Avenir (en libre accès).

dimanche 19 novembre 2023

Hubble mesure la taille de l'exoplanète "en transit" de la taille de la Terre plus proche

Le télescope spatial NASA/ESA Hubble a mesuré la taille de l'exoplanète de la taille de la Terre la plus proche qui traverse la face d'une étoile voisine. Cet alignement, appelé transit, ouvre la porte à des études ultérieures visant à déterminer quel type d'atmosphère, le cas échéant, pourrait avoir le monde rocheux.
La petite planète, LTT 1445Ac, a été découverte pour la première fois par le Transiting Exoplanet Survey Satellite (TESS) de la NASA en 2022. Mais la géométrie du plan orbital de la planète par rapport à son étoile vue de la Terre était incertaine car TESS n'a pas la résolution optique requise. Cela signifie que la détection aurait pu être ce qu'on appelle un transit rasant, où une planète ne survole qu'une petite partie du disque de l'étoile mère. Cela donnerait une limite inférieure inexacte du diamètre de la planète. Mais le calcul de ce diamètre a pu tout de même être déterminé avec précision grâce aux capacités de Hubble.

Lire l'article sur le site de l'ESA ou celui sur Futura Sciences comportant une vidéo du CEA sur comment détecter une exoplanète.

samedi 18 novembre 2023

Le Starship, le plus puissant lanceur du monde, explose en vol

SpaceX a connu son second échec, samedi 18 novembre, lors du deuxième décollage de la fusée Starship, la plus grande et plus puissante fusée jamais construite. Ce deuxième vol d’essai était notamment scruté de près par la Nasa, qui compte sur ce vaisseau pour ses missions de retour sur la Lune.

La fusée géante de 120 mètres de haut a décollé peu après 7 heures locales (14 heures à Paris) depuis la base de SpaceX à Boca Chica, dans l’extrême sud du Texas, aux Etats-Unis. Les deux étages de l’immense fusée Starship de SpaceX ont explosé peu après leur séparation réussie, a annoncé l’entreprise d’Elon Musk dans le flux vidéo en direct du deuxième lancement test de cette fusée. L’étage de propulsion Super Heavy et ses 33 moteurs, et le vaisseau Starship, placé au-dessus et qui donne son nom à la fusée entière, ont connu un « désassemblage rapide non-planifié » selon les termes de l’entreprise.

Voir la video sur TV5 Monde et lire l'article sur Le Monde et sur Ciel & Espace "Pour son deuxième lancement, le Super Heavy est en progrès" (la vision positive de l'échec...) ou encore sur le site de Franceinfo.

La NASA traque les sources d'émissions de gaz à effet de serre

Depuis son lancement il y a 16 mois, le spectromètre imageur EMIT à bord de la Station spatiale internationale a montré sa capacité à détecter bien plus que de simples minéraux à la surface de la terre.

Plus d'un an après avoir détecté pour la première fois des panaches de méthane depuis son perchoir à bord de la Station spatiale internationale, les données de l'instrument EMIT de la NASA sont désormais utilisées pour identifier les émissions ponctuelles de gaz à effet de serre avec une précision qui a surpris même ses concepteurs. 
Abréviation de Earth Surface Mineral Dust Source Investigation, EMIT a été lancé en juillet 2022 pour cartographier 10 minéraux clés à la surface des régions arides du monde. Ces observations liées aux minéraux, déjà accessibles aux chercheurs et au public, contribueront à mieux comprendre comment la poussière projetée dans l’atmosphère affecte le climat.

Lire l'article sur le site de la NASA (demander à Google la page WEB de traduire en français depuis le navigateur...)

Communication optique dans l'espace profond : premiers échanges

DSOC, une expérience qui pourrait transformer la façon dont les vaisseaux spatiaux communiquent, a réalisé pour la première fois la « première lumière », envoyant des données via laser vers et depuis bien au-delà de la Lune.

L'expérience Deep Space Optical Communications ( DSOC ) de la NASA a envoyé un laser proche infrarouge codé avec des données de test provenant de près de 16 millions de kilomètres (environ 40 fois plus loin que la Lune ne l'est de la Terre) vers le télescope Hale de l'observatoire Palomar de Caltech, dans le comté de San Diego en Californie. Il s’agit de la démonstration la plus lointaine jamais réalisée de communications optiques.

DSOC est configuré pour envoyer des données de test à large bande passante sur Terre depuis le satellite vaisseau spatial récemment lancé pour atteindre la ceinture principale d'astéroïdes entre Mars et Jupiter : une expérience qui durera de plus de deux ans...

Lire l'article sur le site de la NASA (demander à Google la page WEB de traduire en français depuis le navigateur...)

mercredi 15 novembre 2023

La visite de Claude en Australie et exposé au Mornington Peninsula Astronomical Society (MPAS)

Claude Altayrac, qui visitait l'Australie a fait un exposé à la société d'astronomie Mornington Peninsula Astronomical Society (MPAS), espérant profiter aussi du site d'observation pour faire ses  premières photographies du ciel nocturne de l'hémisphère sud.

MPAS est une société d'astronomie de bénévoles utilisant l'Observatoire du Mont Martha qui fait partie d'un réseau mondial de stations de surveillance de la pollution lumineuse du ciel nocturne.
L'exposé de Claude a porté sur les principales différences entre les cieux du Nord et du Sud, telles que la position du Soleil et la rotation visuelle de la Terre, le télescope installé dans l'hémisphère Nord pour l'alignement polaire, quelles sont les constellations et les étoiles les plus importantes, quelles sont les objets du ciel profond et ce qui ne peut pas être vu du Nord.

Les photos de Nicolas des aurores boréales du 5 novembre 2023

Nicolas a capté les aurores du dimanche 5 novembre au soir visite depuis Dole et sa région, des premières lueurs (vers 18h15) avant la fin du crépuscule nautique à "l'attaque" de Dijon (à 18h41) montrant des colonnes au-dessus des lueurs de Dijon et le enfin le rendu en noir et blanc d'une pile de 3 photos prises 18h40, faisant ressortir l'extension verticale des piliers auroraux.
A voir sur le site de Nicolas sur Flickr

ALMA atteint la plus haute résolution de ses observations

L'Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA), dont l'ESO est partenaire, a atteint la plus haute résolution de ses observations depuis le début de ses opérations. Une photo d'une vielle étoile a été réalisé avec une résolution de 5 millisecondes d'arc.

Nouvelle méthode d'étalonnage pour obtenir la plus haute résolution jamais obtenue avec ALMA

C'est la preuve qu'ALMA peut servir aux astronomes pour observer des objets avec des détails équivalents à voir un bus de 10 mètres de long sur la Lune. Mais ces observations ont été incroyablement difficiles à réaliser car poussant les capacités de l'ALMA à l'extrême.
ALMA se compose de 66 antennes qui peuvent être disposées en différentes positions sur le plateau de haute altitude de Chajnantor, au Chili. Chaque antenne est équipée de détecteurs qui lui permettent d'observer les ondes radio dans différentes gammes de fréquences. La résolution d'ALMA augmente à la fois en fonction de la distance maximale entre les antennes et de la fréquence des observations : en l'occurrence pour ces images, la configuration la plus étendue possible du réseau ALMA a été mise en ouevre avec une séparation maximale entre ses antennes de 16 km.

Lire l'article sur le site de l'ESO

Avec le Webb et son instrument MIRI, on entre dans une nouvelle ère d’exploration des atmosphères d’exoplanètes

Grâce au télescope spatial James Webb, une équipe internationale de scientifiques, dirigée par le Département d’Astrophysique du CEA, a observé pour la première fois en infrarouge moyen l'atmosphère enflée de l'exoplanète WASP-107b lors de son passage devant son étoile, dans l'objectif de caractériser son atmosphère.

Si de la vapeur d'eau a bien été détectée, celle-ci est accompagnée de dioxyde de soufre (SO2) et de nuages de silicates (que l'on peut voir comme des nuages de sable) et non de méthane (CH4) comme les modèles le prédisaient. La détection de dioxyde de soufre peut s'expliquer par des réactions photochimiques en très haute atmosphère due à la forte irradiation par les photons de l'étoile. Et pour cause, la planète est extrêmement proche de son étoile, elle orbite en seulement cinq jours autour d'elle. L'absence de méthane est à ce jour inexpliquée et va nécessiter de repenser les modèles et donc les mécanismes physiques et chimiques à l'œuvre dans cette atmosphère. La détection de nuages de silicates dans une planète de faible masse comme une Neptune est une première. Ces découvertes montrent donc que si l'environnement de la planète compte, en particulier l'irradiation de son étoile, la prise en compte de la dynamique de l’atmosphère va devenir de plus en plus indispensable pour comprendre les atmosphères exoplanétaires.

WASP-107b est une exoplanète gazeuse, unique en son genre, une super-Neptune très particulière car elle a la masse de Neptune mais le rayon de Jupiter. Son atmosphère est donc très enflée. Elle orbite en 5 jours autour de son étoile et subit des conditions d'irradiation extrêmes par rapport aux planètes de notre Système solaire. Le caractère enflé de cette exoplanète permet aux astronomes d'explorer son atmosphère plus profondément que pour une géante du système solaire comme Jupiter. C’est un laboratoire idéal pour aller sonder les éléments chimiques qui composent les couches de son atmosphère.

 
Video animation of WASP-107b transiting its parent star
Credits: Illustration: LUCA School of Arts, Belgium/ Klaas Verpoest (visuals), Johan Van Looveren (typography). Science: Achrène Dyrek (CEA and Université Paris Cité, France), Michiel Min (SRON, the Netherlands), Leen Decin (KU Leuven, Belgium) / European MIRI EXO GTO team / ESA / NAS

Lire l'article sur site du CEA et celui qui en inspiré sur Futura Sciences (enfin, plus ou moins, dirons-nous...).

mardi 14 novembre 2023

Webb traque le néon pour élaborer un nouvelle approche de la formation des planètes

Les scientifiques suivent les émissions de l'élément atomique néon (Ne) à la recherche d'indices sur l'avenir d'un système planétaire et sur le passé d'un autre – notre propre système solaire. Faisant suite aux observations effectuées par précédent observatoire infrarouge de la NASA, le télescope spatial Spitzer (désormais hors service), le téléscope spatial James Webb a détecté des traces distinctes de l'élément néon dans le disque poussiéreux entourant la jeune étoile semblable au Soleil SZ Chamaelontis (SZ Cha ).

Les différences dans les lectures du néon entre Spitzer et Webb indiquent un changement jamais observé auparavant dans le rayonnement de haute énergie qui atteint le disque, ce qui finit par provoquer son évaporation, limitant ainsi le temps dont disposent les planètes pour se former.

"Comment est-ce qu'on est arrivés ici ? Cela nous ramène vraiment à cette grande question, et SZ Cha est le même type de jeune étoile, une étoile T-Tauri , que notre Soleil il y a 4,5 milliards d'années à l'aube du système solaire", a déclaré l'astronome Catherine Espaillat de l'Université de Boston, dans le Massachusetts, qui a dirigé à la fois les observations Spitzer de 2008 et les résultats Webb récemment publiés . « Les matières premières de la Terre, et finalement de la vie, étaient présentes dans le disque de matière qui entourait le Soleil après sa formation, et donc étudier ces autres jeunes systèmes est aussi proche que possible que remonter dans le temps pour voir comment notre propre l’histoire a commencé.

Les scientifiques utilisent le néon comme un indicateur de la quantité et du type de rayonnement qui frappe et érode le disque autour d’une étoile. Lorsque Spitzer a observé SZ Cha en 2008, il a constaté une valeur aberrante dans la détection du néon III, qui est généralement rare dans les disques protoplanétaires qui sont frappés par des rayons X à haute énergie. Cela signifiait que le rayonnement à haute énergie dans le disque SZ Cha provenait de la lumière ultraviolette (UV) au lieu des rayons X. En plus d'être le seul résultat étrange dans un échantillon de 50 à 60 jeunes disques stellaires, la différence entre les rayons UV et les rayons X est significative pour la durée de vie du disque et de ses planètes potentielles.

Lire l'article du site de la NASA (attention, la traduction en français par Google réserve quelques surprises cocasses).

L’intelligence artificielle pour corriger l’optique des super-télescopes

L’apprentissage profond, ou deep learning, sera nécessaire pour le fonctionnement des futurs télescopes en construction au Chili, en Afrique du Sud et en Australie.
L’intelligence artificielle (IA) est partout, pour remporter des victoires au jeu de go, piloter des voitures, discuter avec les humains, créer des illustrations… Et maintenant pour aider les astronomes. Depuis des années, ces derniers utilisent ces techniques pour classer automatiquement les différents types de galaxies, ou pour repérer des exoplanètes perturbant le flux lumineux de leur étoile. Désormais ces méthodes s’insinuent au cœur même des télescopes.

Lire la suite sur Le Monde (réservé aux abonnés, offert par Jean-Pierre).

Exposition d'astrophotographie du Club Astronomie du Nord Vaudois (SANV)

Les membres de la Société d'Astronomie du Nord Vaudois (SANV), Claudio D'Eramo, Rodolphe Goldszteijn, Thierry Humblet, Christophe Perroud,et Claude Kart, présentent leurs oeuvres d'astrophotographie à la Salle du Bornalet de Penthaz (Suisse) les 25 et 26 novembre 2023.
Passionnés d'astronomie et de photographie, ils capturent durant de longues heures ces magnifiques objets stellaires invisibles pour l'oeil humain. A travers cette prouesse technique que représente la photographie du ciel, ils offrent la possibilité de contempler toute la beauté infinie que sont ces joyaux de l'espace : tout un art.

lundi 13 novembre 2023

Les satellites observent les tempêtes en France pour conforter les modèles de Météo France

Début novembre, CFOSAT et SWOT ont pu observer les tempêtes Ciaran et Domingos lors de leur passage au large de l’océan Atlantique et sur les côtes françaises. L’occasion de montrer leur précision de mesure au regard des prévisions météorologiques. 

En particulier le satellite franco-chinois CFOSAT d'observation des vents et des vagues, a observé la tempête Ciaran : grâce à son instrument radar français SWIM, le satellite a évalué la force du phénomène depuis le sud du Royaume-Uni jusqu’au nord de l’Espagne sur une trace survolant la zone le 2 novembre 2023, fournissant les hauteurs significatives « HS » (moyenne des hauteurs du tiers des vagues les plus fortes) qui ont pu être comparées aux prédictions d'état de mer du modèle Météo France émis plusieurs heures avant le passage du satellite.

dimanche 12 novembre 2023

Le sursaut gamma le plus brillant jamais observé jusqu'alors a eu des conséquences sur la Terre

Le sursaut gamma BOAT a été émis à une distance d'environ deux milliards d'années-lumière. Ce flash lumineux a affecté l'atmosphère terrestre de façon inédite. Que se serait-il passé si BOAT avait été produit dans la Voie lactée, notre propre galaxie ?

Il a perturbé les hautes couches de l'atmosphère de manière inédite, selon une étude publiée mardi 14 novembre 2023.
Le 9 octobre 2022, les astronomes ont détecté une gigantesque éruption de rayons gamma, la forme la plus intense du rayonnement électromagnétique, un phénomène provoqué par les évènements les plus extrêmes de l'Univers, comme les explosions d'étoiles géantes. Ce sursaut gamma surnommé BOAT ("Brightest Of All Time": "Le plus brillant de tous les temps") a illuminé les télescopes pendant seulement sept minutes, mais laissé une lumière résiduelle visible par les astronomes amateurs pendant sept heures. En poursuivant l'analyse du phénomène, des chercheurs italiens et chinois ont observé, pour la première fois, qu'il avait aussi touché la partie haute de cette même ionosphère. Située entre 350 et 950 kilomètres au-dessus de la Terre, près de la limite de l'espace, la haute ionosphère est l'endroit où le rayonnement du Soleil se transforme en particules chargées qui forment un important champ électrique.
Le pire des scénarios serait qu'une éruption aussi puissante se produise dans notre galaxie, la Voie lactée. Elle aurait le pouvoir d'effacer complètement la couche d'ozone de la Terre : tout ce qui se trouve à la surface serait alors exposé aux rayons ultraviolets du Soleil, ce qui pourrait anéantir la vie sur Terre. Il est cependant tout aussi probable que l'ionosphère absorbe tous les rayons gamma et qu'il ne se passe rien pour les Terriens.

Lire l'article sur le site de Sciences et Avenir (reproduit ici) issu de l'article de la NASA (Demander à Google de traduite la page WEB).

samedi 11 novembre 2023

Webb et Hubble de la NASA s'associent pour créer la vue la plus colorée de l'univers

Le télescope spatial James Webb et le télescope spatial Hubble de la NASA se sont unis pour étudier un vaste amas de galaxies connu sous le nom de MACS0416. L’image panchromatique qui en résulte combine la lumière visible et infrarouge pour assembler l’une des vues les plus complètes de l’univers jamais prises. 

Situé à environ 4,3 milliards d’années-lumière de la Terre, MACS0416 est une paire d’amas de galaxies en collision qui finiront par se combiner pour former un amas encore plus grand.
Cette vue panchromatique de l'amas de galaxies MACS0416 a été créée en combinant les observations infrarouges du télescope spatial James Webb de la NASA avec les données de lumière visible du télescope spatial Hubble de la NASA. Les galaxies les plus bleues sont relativement proches et présentent souvent une formation d'étoiles intense, comme le détecte mieux Hubble, tandis que les galaxies les plus rouges ont tendance à être plus éloignés, ou bien contenir une grande quantité de poussière, comme l'a détecté Webb. 
NASA, ESA, CSA, STScI, J. Diego (Instituto de Física de Cantabria, Espagne), J. D'Silva (U. Western Australia), A. Koekemoer (STScI), J. Summers & R. Windhorst (ASU) et H. Yan (Université du Missouri). 

L’image révèle une richesse de détails qui ne peuvent être capturés qu’en combinant la puissance des deux télescopes spatiaux. Cela comprend une multitude de galaxies en dehors de l’amas et une multitude de sources qui varient dans le temps, probablement en raison de la lentille gravitationnelle – la distorsion et l’amplification de la lumière provenant de sources de fond distantes.

Lire l'article sur le site de la mission WEBB de la NASA

Une lueur verte dans la nuit martienne

Lorsque les futurs astronautes exploreront les régions polaires de Mars, ils verront une lueur verte éclairer le ciel nocturne. Pour la première fois, une lueur nocturne visible a été détectée dans l'atmosphère martienne par la mission ExoMars Trace Gas Orbiter (TGO) de l'ESA. Sous un ciel clair, la lueur pourrait être suffisamment brillante pour que les humains puissent voir et que les rovers puissent naviguer dans les nuits sombres.

Sur terre, le rayonnement appelé nightglow provient de la désexcitation nocturne d’atomes et de molécules situés à des altitudes s’étendant de 85 à 250 km d’altitude. Ce rayonnement permet des études telles que la vision nocturne pour la sécurité civile et la défense, ou la caractérisation de la dynamique atmosphérique pour prévoir la météo voir le climat. Une vidéo depuis l'ISS le montre.
Sur Mars, le même type de rayonnement nightglow a été également observé : c'était quelque chose d'attendu, mais jamais observé en lumière visible jusqu'à présent.

Lire l'article sur le site de l'ESA traduit ici 

Aurores boréales... une belle vidéo explicative

Loin de explications simplistes, tout en restant abordable par tout un chacun, une belle vidéo sur la physique des aurores boréales.

Et pour aller encore plus loin sur le sujet, mais de façon encore plus didactique par un éminent spécialiste du sujet, une conférence publique de Jean Lilensten de près de 2 heures datant de 2019.

L’ESA a-t-elle pipé les dés pour The Exploration Company ?

Avec l'annonce de son programme de fret commercial, l'Agence spatiale européenne (le CNES) semble avoir piper les dés pour ne permettre qu'à un seul challenger d'être éligible pour concourir.

Lors du Sommet spatial de 2023 en Espagne, les États membres de l'ESA ont approuvé une résolution ordonnant à l'agence de créer un programme qui permettrait aux entreprises européennes de développer des services de transport de marchandises vers l'ISS et les futures stations spatiales commerciales. Le programme semble être inspiré du programme réussi de services de transport orbital commercial (COTS) de la NASA.

Cependant ils semblerait que les premiers appels à candidatures pour ce programme soient particulièrement inspirés des capacités de développement de la startup d'origine française The Exploration Company, qui développe, construit et exploite la capsule spatiale Nyx, un vaisseau cargo devant à terme évoluer pour transporter des humains.

Le CNES publie un appel à démonstration de systèmes de lancement réutilisables

La direction des lancements de l'agence spatiale française CNES a publié un appel pour soutenir des démonstrations industrielles de systèmes de micro et mini-lanceurs semi-réutilisables qui comprendront le déploiement d'une charge utile de passagers.

En introduction de l'appel, le CNES précise que la réutilisation du premier étage des lanceurs européens est l'un des neuf de ses « Vecteurs d'innovation prioritaires ». L'agence poursuit en expliquant que la réutilisation d'un premier étage offre de nombreux avantages, notamment des réductions de coûts, une plus grande flexibilité et un impact réduit sur l'environnement.

Lire l'article du site European Spaceflight

L'Europe face à SpaceX dont le poids géopolitique est considérable

Lors du sommet européen sur le spatial qui s'est tenu à Séville, la volonté de faire une grande constellation européenne a été réaffirmée. 
"C'est un très grand projet qui permettra à l'Europe d'avoir une souveraineté en orbite basse", estime samedi le président exécutif d'Arianespace. 

Le dernier magazine en date du CNES consacré au transport spatial

Le transport spatial constitue la pierre angulaire de la stratégie du CNES... et de la France ! Véritable trait d’union entre le sol et le bord, il est synonyme de souveraineté pour les nations qui en disposent.

Le dernier épisode en date de "Raconte-moi l'espace" du CNES pour les enfants : l'intérieur des planètes

« Raconte-moi l’espace ! », c’est LE podcast du CNES pour toute la famille : un enfant pose une question, un expert du CNES lui répond. C'est tous tous les mercredis... 

EPISODE #10 - QU'EST CE QU'IL Y A À L'INTÉRIEUR DES PLANÈTES ?

SWOT va permettre d'analyser les méandres du Gulf Stream avec précision

Lancée en décembre 2022, la mission Swot vient de produire ses premiers résultats sur l’étude des eaux sur Terre. Pour l’océanographe et enseignante-chercheuse Rosemary Morrow, c’est le début d’une nouvelle période de découvertes.

Le satellite Swot (Surface Water and Ocean Topography) doit mesurer et recenser 90 % des eaux de la Terre. Il fournira ainsi la première cartographie précise des ressources en eau de notre planète. La chercheuse Rosemary Morrow est responsable de la partie océanographique de Swot. Elle analyse ici les premiers résultats de cette mission menée par le Centre national d’études spatiales (Cnes) et la Nasa. 

Lire l'article sur Ciel & Espace réservé aux abonnés "Rosemary Morrow, océanographe : « Avec SWOT, on va analyser les méandres du Gulf Stream avec précision »"

SWOT Témoin d'un typhon tropical

Lors de son passage au-dessus des Philippines entre le 29 mai et le 3 juin 2023, le satellite franco-américain SWOT a observé pour la première fois avec une telle précision l’influence d’un typhon tropical sur la hauteur d’eau de la surface de l’océan.
Lors de sa phase de calibration et de validation, le satellite SWOT a pu passer quotidiennement au-dessus d’une zone océanique à l’est des Philippines et ainsi croiser la route du typhon Betty / Mawar. Une opportunité pour le satellite d’observer, en sécurité à 891 km d’altitude, l’influence de phénomènes météorologiques extrêmes tels que les typhons sur la mesure de la hauteur de surface des océans.

Cinq façons dont le calcul intensif de la NASA fait passer les missions du concept à la réalité

L'informatique haut de gamme de la NASA joue un rôle clé en faisant passer de nombreuses missions du concept à l'application dans le monde réel. 
De l'augmentation de la précision des prévisions météorologiques mondiales pour les organismes de prévision (comme la NOAA) pour avertir des tempêtes violentes, aux conceptions des futurs taxis aériens pour transporter les gens en toute sécurité autour des zones urbaines, aux tests de conception des parachutes pour l'atterrissage des engins spatiaux sur la Lune et sur d'autres planètes, nos supercalculateurs les ressources et les experts stimulent les progrès scientifiques et techniques au profit de l’humanité.

Lire l'article sur le site de la NASA (temporairement disponible ici en français) qui décrit cinq exemples :
1. Simulation de la sécurité des taxis aériens près du sol
2. Prédire les tempêtes les plus fortes dans un modèle informatique mondial
3. Protéger les capsules spatiales lors de l'entrée, de la descente et de l'atterrissage planétaires
4. Transformer et représenter les données des sciences de la Terre
5. Utilisation d’agents scientifiques embarqués autonomes pour l’exploration planétaire

Une exposition a lieu en ce moment qui met en lumières les apports des services informatiques haut de gamme de la NASA (à découvrir ici).
Consulter aussi le site de l'HEC de la NASA, traitant de nombreux sujets dont l'étude des changements climatiques...

vendredi 10 novembre 2023

Une fusée-sonde dans les aurores de l'Alaska

Une fusée-sonde a été lancée depuis Poker Flat Research Range à Fairbanks en Alaska, le 8 novembre 2023, transportant la mission DISSIPATION du Goddard Space Flight Center de la NASA. 

La fusée a été lancée dans les aurores et a réussi à capturer des données permettant de mieux comprendre comment les aurores réchauffent l'atmosphère et provoquent des vents à haute altitude. Les équipes continuent de soutenir un deuxième lancement de fusée-sonde pour BEAM-PIE, une mission du Laboratoire national de Los Alamos qui utilisera un faisceau d'électrons pour créer des ondes radio, mesurant la manière dont les conditions atmosphériques les modulent. Les données sont essentielles à l’interprétation des mesures de nombreuses autres missions.

jeudi 9 novembre 2023

Des nouvelles de SWOT qui participe aux simulations quant aux conséquences du phénomène El Niño cet hiver

Les missions qui surveillent le niveau de la mer, notamment le satellite SWOT (Surface Water and Ocean Topography) et Sentinel-6 Michael Freilich, aident à surveiller El Niño à court terme. SWOT, en particulier, collecte des données sur le niveau de la mer jusqu'à la côte, améliorant les projections de l'élévation du niveau de la mer. 
Une simulation réalisée par l'équipe scientifique de la NASA du changement du niveau de la mer en cas de fort phénomène El Niño cet hiver, montre que les villes situées le long des côtes occidentales des Amériques connaîtraient une augmentation significative de la fréquence des inondations à marée haute.

Article sur le site de la NASA

L'Europe, à travers l'ESA et Airbus, signe pour Starlab

Lors du sommet spatial de l'ESA à Séville, l'ESA, Airbus et Voyager Space ont signé un protocole d'accord décrivant leur collaboration pour la station spatiale Starlab dans l'ère post-Station spatiale internationale (ISS).
La collaboration se concentrera sur l'exploration des opportunités d'accès durable à l'espace pour l'Europe via la station spatiale Starlab, construite par Starlab Space LLC, une coentreprise transatlantique entre Voyager Space et Airbus qui conçoit, construit et exploitera la station spatiale commerciale Starlab qui doit succéder à l'ISS.

Lire l'article sur le site de l'ESA

mercredi 8 novembre 2023

À Séville, l’Europe annonce vouloir se doter d’un cargo spatial réutilisable

L’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé au Space Summit 2023 de Séville le lancement d’une compétition industrielle pour doter l’Europe d’un vaisseau réutilisable automatique en 2028. Une réalisation qui est toutefois assortie de certaines conditions.
L’Agence spatiale européenne (ESA) souhaite pouvoir lancer, dans moins de cinq ans, une capsule cargo depuis le Centre spatial guyanais (CSG) au moyen de la nouvelle fusée Ariane 6 ou de l’une de ses évolutions. 

L’ESA a choisi d’adopter une stratégie similaire à celle de la Nasa avec SpaceX pour les capsules Dragon. L’autorité spatiale européenne entend désormais acheter un service, et non plus un vaisseau. Du coup, l’industriel qui sera choisi restera propriétaire de son véhicule et pourrait même le proposer à qui le souhaite. D’ici les prochaines semaines, l’ESA lancera un appel d’offres auprès de toute l’industrie européenne. 

Si l’on s’en tient aux demandes de l’ESA, deux candidats paraissent bien placés : 
  • ArianeGroup avec Susie, concept d’étage supérieur devant pouvoir effectuer un retour atmosphérique avant de se poser en douceur au sol. Un premier démonstrateur à échelle réduite (100 kg pour 2 m de long) a entamé des essais d’allumage moteur le 23 octobre 2023 sur le site des Mureaux, près de Paris. Après 2025, il est envisagé un véhicule à échelle ½ capable de transporter environ 3 t de cargo vers l’ISS et, à plus longue échéance, une version de 25 t capable de transporter cinq personnes et 7 t de fret vers l’orbite basse. 
  • La société The Exploration Company avec la capsule Nyx, présentée fin 2022. Le 10 septembre 2023, la start-up bordelaise a signé un accord avec la société américaine Axiom Space pour une mission de fret vers la future station spatiale commerciale Axiom à partir de 2027, sous réserve que la capsule Nyx soit opérationnelle.
Lire l'article de Ciel & Espace (réservé aux abonnés - temporairement reproduit ici)

mardi 7 novembre 2023

L’ESA dévoile les premières images du cosmos prises par le satellite Euclid

L’appareil, dont la mission consistera à traquer la matière noire et l’énergie sombre, entrera en phase opérationnelle en janvier 2024
Lire les articles des sites :
  • du CNES ,
  • de l'ESA (faire traduire les pages WEB par Google) :

Accord entre la France, l'Allemagne et l'Italie sur la politique spatiale européenne

Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Robert Habeck, ministre de l’Economie et de la Protection du Climat de la République fédérale d’Allemagne, et Adolfo Urso, ministre des Entreprises et du Made in Italy de la République italienne, ont rappelé ce jour leur détermination totale à garantir l’accès autonome de l’Europe à l’espace.

La déclaration trilatérale de Séville des ministres Bruno Le Maire, Robert Habeck et Adolfo Urso et la résolution du conseil de l’ESA marquent un tournant majeur dans l’histoire des lanceurs européens. Cette déclaration et les décisions prises par le Conseil de l’ESA sécurisent 42 lancements pour Ariane 6 et le retour en vol de Vega C, clarifie les usages du site de Kourou, ouvre la compétition pour les futurs lanceurs et réaffirme l’ambition européenne dans le domaine de l’exploration. La déclaration trilatérale confirme donc la détermination de la France, de l’Allemagne et de l’Italie à garantir l’accès indépendant européen à l’espace. 

La charte Zéro Débris

L'ESO soutient la charte pour un développement sans danger et durable des activités dans l'Espace

Dirigée par l'Agence Spatiale Européenne (ESA), la charte Zéro Débris vise à répondre aux risques croissants des déchets spatiaux orbitant autour de la planète Terre.
Rendue publique ce jour le 7 novembre 2023 pendant le Space Summit 2023 à Séville en Espagne, la charte représente une collaboration entre plus de 40 acteurs du spatial, dont l'Observatoire Européen Austral (ESO). Pour des organisations astronomiques au sol comme l'ESO, la charte reconnaît les effets néfastes que les débits spatiaux peuvent avoir sur le ciel nocturnes et cherche à "les atténuer dans toute la mesure du possible".

Lire le communiqué de presse de L'ESO

lundi 6 novembre 2023

Des aurores boréales observées en France

Des aurores boréales observées dans le ciel hexagonal dimanche soir, un spectacle rare et impressionnant Provoqués par des éruptions solaires, ces phénomènes sont plus souvent visibles près des pôles qu'aux latitudes plus basses comme en France.
Le spectacle grandiose qui donne d'étranges couleurs au ciel des aurores boréales a pu être observé sur une grande partie de la France ce dimanche 5 novembre 2023. Malgré quelques nuages, le phénomène était tout de même visible en Franche-Comté et en Bourgogne.

Lire la suite sur le site de FR3 Bourgogne Franche-Comté 
Consulter aussi les sites de Franceinfo, Science&Vie, Futura Sciences et Numerama

Voir aussi l'article de Ciel & Espace "Nuit magnétique dans le Finistère" avec une superbe photo