Blog venant compléter les informations diffusées au club d'Astronomie, pour les membres et les non-membres.
jeudi 30 novembre 2023
L’ESA annonce le vol inaugural d'Ariane-6 entre le 15 juin et le 31 juillet 2024
mercredi 29 novembre 2023
Le troisième catalogue de pulsars à rayons gamma du télescope Fermi
Avant la mise sur orbite de Fermi en 2008, seulement 11 pulsars étaient connus en rayons gamma. Ce nouveau catalogue réunit la totalité des caractéristiques de tous les pulsars gamma connus. Il contient une richesse d’information sur les mécanismes, mal connus aujourd’hui, de comment se génèrent les faisceaux des pulsars. Cette mine d’informations centralisées favorise l’exploration de nouvelles pistes pour les théoriciens qui essaient de comprendre ces phénomènes.
Moins d'une douzaine de pulsars à rayons gamma étaient connus lors du lancement du télescope spatial Fermi à rayons gamma le 11 juin 2008, et l'étendue et la diversité de la population ainsi que son rôle dans la dynamique galactique étaient sujets à débat. Le principal instrument de Fermi, le Large Area Telescope (LAT), a rapidement établi que la population de rayons gamma est importante et variée et qu'elle constitue la classe dominante de sources de rayons gamma GeV dans la Voie Lactée.
Ce troisième catalogue de pulsars gamma (basé sur 12 ans de données) caractérise 294 pulsars gamma confirmés et répertorie 33 pulsars millisecondes (MSP) pour lesquels les pulsars gamma n'ont pas encore été observés mais le seront probablement une fois les éphémérides de rotation précises seront établis.
Environ 340 pulsars gamma et candidats sont donc désormais connus, soit environ 10 % des plus de 3 400 pulsars actuellement connus.
L'activité solaire devrait culminer l'année prochaine, selon une nouvelle étude
Des chercheurs du Centre d'excellence en sciences spatiales en Inde de l'IISER Kolkata ont découvert une nouvelle relation entre le champ magnétique du soleil et son cycle de taches solaires, qui peut aider à prédire quand le pic d'activité solaire se produira. Leurs travaux indiquent que l’intensité maximale du cycle solaire 25, le cycle en cours des taches solaires, est imminente et devrait se produire d’ici un an. La nouvelle étude apparaît dans les Avis mensuels de la Royal Astronomical Society.
Lire la traduction de l'article de la Royal Astronomical Society
La station spatiale chinoise est au complet !
L’image date un peu. Elle a été prise à la fin du mois d’octobre 2023 par les trois astronautes du vaisseau Shenzhou 16 en train de revenir sur Terre. Mais elle vient juste d’être diffusée par l’agence spatiale chinoise. Et elle montre pour la première fois la station spatiale chinoise en entier, après son assemblage complet, en 2022.
L'orbiteur de la NASA prend des vues imprenables sur l'horizon de Mars
Cette vue inhabituelle de l'horizon de Mars a été capturée par l'orbiteur Odyssey de la NASA à l'aide de sa caméra THEMIS, lors d'une opération qui a nécessité trois mois de planification aux ingénieurs. Elle a été prise à environ 250 milles au-dessus de la surface martienne, soit à peu près la même altitude à laquelle la Station spatiale internationale orbite autour de la Terre. NASA/JPL-Caltech/ASU
Le vaisseau spatial a capturé une série d’images panoramiques qui mettent en valeur le paysage martien incurvé sous des couches vaporeuses de nuages et de poussière. Mises bout à bout, les 10 images offrent non seulement une vue nouvelle et époustouflante de Mars, mais également une vue qui aidera les scientifiques à acquérir de nouvelles connaissances sur l'atmosphère martienne.
mardi 28 novembre 2023
Les dirigeants de la NASA participeront à la conférence mondiale sur le changement climatique
Cette conférence mondiale rassemble des pays engagés dans la lutte contre le changement climatique, qui constitue une priorité clé pour l’administration Biden-Harris et la NASA. Pour la première fois, un administrateur de la NASA sera présent, rejoignant les 70 000 participants attendus, dirigeants mondiaux et représentants de près de 200 pays.
Tout au long de la conférence, les parties examineront la mise en œuvre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, du Protocole de Kyoto et, également, pour la première fois, fourniront une évaluation complète des progrès réalisés depuis l'adoption de l'Accord de Paris.
Outre Nelson, les participants de la NASA à la conférence comprennent :
- Kate Calvin, scientifique en chef de la NASA et conseillère principale en climat
- Susie Perez Quinn, chef de cabinet de la NASA
- Karen St. Germain, directrice, Division des sciences de la Terre de la NASA
- Nadya Vinogradova Shiffer, scientifique du programme, physique des océans, Division des sciences de la Terre de la NASA
- Laura Rogers, gestionnaire de programme associée, conservation écologique, NASA Langley Research Center
- Wenying Su, chercheur scientifique principal, science du climat, NASA Langley Research Center
- Ben Hamlington, chercheur scientifique, niveau de la mer et glace, NASA Jet Propulsion Laboratory
Tout au long de la conférence, les dirigeants de la NASA participeront également à d'autres événements et présentations au NASA Hyperwall , une attraction principale du centre américain montrant comment la science et la recherche sur le climat de l'agence aident à modéliser et à prédire la santé des océans, les vagues de chaleur, les incendies de forêt, les ouragans, les inondations, et les sècheresses, entre autres recherches liées à la Terre . La NASA proposera une présentation hyperwall chaque jour, certaines avec des partenaires interagences, entre le dimanche 3 décembre et le lundi 11 décembre.
Les efforts d’adaptation et d’atténuation du climat nécessitent des observations et des recherches climatiques solides. Le point de vue unique de la NASA depuis l'espace fournit des informations essentielles pour faire progresser la compréhension de notre planète en évolution. Avec plus de deux douzaines de satellites et d'instruments en orbite, les données climatiques de la NASA – qui sont librement accessibles à tous – donnent un aperçu de l'évolution de la planète et mesurent des indicateurs climatiques clés, tels que les émissions de gaz à effet de serre, l'élévation du niveau de la mer et les nuages, et les précipitations.
Un programme complet des événements du US Center à la COP28 est disponible ici.
Une protoétoile importante dans Persée
Cette nouvelle photo du mois prise par le télescope spatial James Webb NASA/ESA/CSA révèle des détails complexes de l'objet Herbig Haro 797 (HH 797). Les objets Herbig-Haro sont des régions lumineuses entourant les étoiles nouveau-nées (appelées protoétoiles) et se forment lorsque des vents stellaires ou des jets de gaz crachés par ces étoiles nouveau-nées forment des ondes de choc entrant en collision avec le gaz et la poussière proches à grande vitesse. HH 797, qui domine la moitié inférieure de cette image, est situé à proximité du jeune amas d'étoiles ouvert IC 348, situé près de la limite est du complexe de nuages sombres de Persée. On pense que les objets infrarouges brillants dans la partie supérieure de l’image hébergent deux autres protoétoiles.
Cette image a été capturée avec la caméra proche infrarouge de Webb (NIRCam). L’imagerie infrarouge est puissante pour étudier les étoiles nouveau-nées et leurs écoulements, car les étoiles les plus jeunes sont invariablement encore noyées dans le gaz et la poussière à partir desquels elles se sont formées. L’émission infrarouge des flux sortants de l’étoile pénètre dans le gaz et la poussière obscurcissants, rendant les objets Herbig-Haro idéaux pour l’observation avec les instruments infrarouges sensibles de Webb. Les molécules excitées par les conditions turbulentes, notamment l’hydrogène moléculaire et le monoxyde de carbone, émettent une lumière infrarouge que Webb peut collecter pour visualiser la structure des écoulements. NIRCam est particulièrement efficace pour observer les molécules chaudes (des milliers de degrés Celsius) qui sont excitées à la suite de chocs.À l'aide d'observations au sol, les chercheurs ont déjà découvert que pour le gaz moléculaire froid associé au HH 797, la majeure partie du gaz décalé vers le rouge (en s'éloignant de nous) se trouve vers le sud (en bas à droite), tandis que le gaz décalé vers le bleu (se dirigeant vers nous) se trouve au nord (en bas à gauche). Un gradient a également été trouvé à travers l'écoulement, tel qu'à une distance donnée de la jeune étoile centrale, la vitesse du gaz près du bord est du jet est plus décalée vers le rouge que celle du gaz sur le bord ouest. Dans le passé, les astronomes pensaient que cela était dû à la rotation de l’écoulement. Cependant, dans cette image Webb à plus haute résolution, nous pouvons voir que ce que l'on pensait être une seule sortie est en fait composé de deux sorties presque parallèles avec leurs propres séries distinctes de chocs (ce qui explique les asymétries de vitesse). La source, située dans la petite région sombre (en bas à droite du centre), et déjà connue grâce à des observations précédentes, n'est donc pas une étoile simple mais une étoile double. Chaque étoile produit son propre flux dramatique. D'autres sorties sont également visibles sur cette image, dont celle de la protoétoile en haut à droite du centre avec ses parois de cavité éclairées.
Le rayon cosmique ultra-énergétique Amaterasu détecté par le télescopte Array
Un réseau de télescopes, le Télescope Array, situé dans l’Utah, aux Etats-Unis, a permis de détecter un signal à l’énergie phénoménale : un million de fois plus puissant que l’énergie atteinte dans les accélérateurs de particules. Ce rayon cosmique a été capté le 27 mai 2021, mais il n’est annoncé qu’aujourd’hui, le temps des analyses.
C’est la deuxième fois qu'on détecte un signal d'une telle énergié. Les astronomes captent souvent des rayons cosmiques issus de bouffées de particules énergétiques émises par les explosions d’étoiles par exemple. Ces flots de particules peuvent frapper la Terre, et être détectées par les télescopes, au sol ou en orbite.
Un seul autre rayon a atteint cette gamme d’énergie, en 1991 : il a été appelé "Oh-My-God", à l’époque. Il a tellement surpris les chercheurs qu’ils ont mis deux ans à le rendre public. Là, c’est la même chose, au début, le chercheur japonais, qui a mené cette analyse, avoue qu’il n’y a pas cru…
Les chercheurs ont appelé ce nouveau rayon cosmique ultra-énergétique Amaterasu, du nom de la déesse du soleil qui, selon les croyances Shinto, a joué un rôle déterminant dans la création du Japon.
Pour les deux rayons cosmiques phénoménaux, il n’y a pas d’explication à ce jour. Parce que, même en supposant qu’une galaxie monstrueuse, très active, ait pu émettre un tel rayon, on devrait la trouver en observant dans la ligne de visée du signal. Or, les chercheurs ne trouvent rien. La direction du rayon Amaterasu tombe sur un vide, où il n’y a que quelques galaxies. La seule à peu près alignée est beaucoup trop loin pour que ce rayon puisse en provenir. On ne sait pas ce qui a émis ce rayon cosmique.
À suivre donc…
Lire les articles sur Franceinfo ou de Sciences et Avenir ou de Futura Sciences, enfin sur Phys.org qui fait référence à la communication scientifique sur le sujet dans Sciences.
Aurores boréales festives
La Terre vue de l'espace : les lacs salés
Le plus petit lac Magadi, au sommet central, est situé dans une vaste dépression dans une zone de roche volcanique. Aucune rivière permanente ne se jette dans le lac, qui est alimenté uniquement par le ruissellement de surface lorsqu'il pleut. Comme Natron, Magadi a une teneur en sel particulièrement élevée – à certains endroits, l'épaisseur du sel peut atteindre 40 m – et c'est l'un des rares endroits sur Terre où le trona minéral se forme naturellement. Le Trona est utilisé pour la fabrication du verre, la teinture des tissus et la production de papier. Cette image a été acquise le 12 février 2023 pendant la courte saison sèche, juste avant la principale saison des pluies qui commence en mars. En raison des algues qui se développent sur le sel, les deux lacs sont naturellement rouges ou roses, surtout pendant la saison sèche, lorsque l'eau s'évapore et que les sels deviennent plus concentrés. Ici, cependant, les couleurs sont dues au fait que le traitement de l'image incluait le canal proche infrarouge de Sentinel-2, qui permet de révéler des informations différentes de celles fournies par une image en couleurs naturelles .
Alors que de fortes nuances de rouge mettent en valeur les zones de végétation et dominent cette image en fausses couleurs, la floraison saisonnière des algues des lacs apparaît verte. Les zones blanches et bleues brillantes le long des rives représentent un mélange de sable, de sel et de vasières. Les croûtes de sel, résultant de l'évaporation provoquée par les températures élevées, peuvent être repérées sous forme de points blancs tachetés sur les eaux.
Sentinel-2 est une mission composée de deux satellites visant à fournir la couverture et la fourniture de données nécessaires au programme européen Copernicus. Les visites fréquentes de la mission sur la même zone et la haute résolution spatiale permettent de mesurer les changements dans les conditions des masses d'eau intérieures – l'une des principales applications de la mission avec l'occupation du sol, l'agriculture et la foresterie.
Cliquer ici pour accéder à l'mage interactive et lire la suite de l'article
lundi 27 novembre 2023
Pourquoi retourne-t-on sur la Lune ? Comprendre en trois minutes
Accéder via le site Du Monde (en accès libre).
dimanche 26 novembre 2023
Détection de méthane dans l'atmosphère d'une exoplanète (grâce au télescope Webb)
L’œuvre salutaire du télescope spatial James-Webb
Lire l'article Du Monde (en accès libre)
vendredi 24 novembre 2023
Ariane 6 a réaliser un essai important ce jeudi 23 novembre 2023
Alors que le moteur n'a été allumé que pendant 8 minutes, il s’agissait d’un test crucial avant son premier vol, prévu pour le printemps 2024. Cet essai avait effectivement pour but de vérifier le bon fonctionnement du moteur durant toute la phase de vol de l’étage principal. Lors de celui-ci, 150 tonnes de carburant (formé d’oxygène et de l’hydrogène liquide), refroidies à – 250° C, seront brûlées.
La réussite de cette répétition va aider à déterminer la date précise pour le premier vol d’Ariane 6. En effet, l’ESA (Agence spatiale européenne), responsable de la fusée, avait déclaré avant l'essai que “l’estimation de la période de lancement du premier vol d’Ariane 6 ne sera donnée que lorsque les essais combinés de tirs longs auront été effectués et que les résultats des essais auront été analysés”.
mardi 21 novembre 2023
Détection de nickel dans des galaxies adolescentes avec Webb.
WEBB a permis d'observer 33 galaxies adolescentes lointaines pendant 30 heures continues l'été dernier. Les spectres de 23 de ces galaxies ont étécombiné lpour construire une image composite de leur composition chimique. Le spectre ultra-profond de Webb a révélé huit éléments distincts : l'hydrogène, l'hélium, l'azote, l'oxygène, le silicium, le soufre, l'argon... et le nickel. Rappelons que tous les éléments plus lourds que l’hydrogène et l’hélium se forment à l’intérieur des étoiles. Ainsi, la présence de certains éléments renseigne sur la formation des étoiles tout au long de l’évolution d’une galaxie.
La présence de nickel est une surprise. Il est rare et particulièrement difficile à observer. Même dans les galaxies proches, les astrophysiciens ne l'observent pas. L'autre surprise est que ces galaxies adolescentes sont extrêmement chaudes. Alors que les zones des galaxies les plus chaudes peuvent atteindre plus de 10 000 K, les galaxies adolescentes atteignent des températures supérieures à 13 630 K.
Des glaciers de sels à la surface de Mercure ouvrent de nouveaux horizons en astrobiologie
La découverte de compositions volatiles élémentaires, de creux de sublimation et de terrains chaotiques, a considérablement remodelé notre compréhension de la géologie de Mercure et suggèrent l'existence de couches riches en volatiles (VRL) s'étendant sur plusieurs kilomètres de profondeur, remettant en question la vision traditionnelle d'une croûte de Mercure dépourvue d'éléments volatiles.
Le télescope James-Webb fait aussi des découvertes dans le Système solaire externe
Grand entretien avec Caroline Freissinet : de Mars à Titan, les mondes intrigants du Système solaire
Les cinq surprises du télescope James-Webb
Lire l'article sur Le Monde (offert par JPV)
Un cimetière stellaire dans le ciel
Webb révèle de nouvelles caractéristiques au cœur de la Voie Lactée
Parmi les quelques 500 000 étoiles de l’image se trouve un amas de protoétoiles – des étoiles qui sont encore en formation et gagnent en masse – produisant des flux qui brillent fortement au milieu d’un nuage sombre infrarouge. Au cœur de ce jeune amas se trouve une protoétoile massive déjà connue, dont la masse est supérieure à 30 fois celle de notre Soleil. Le nuage d'où émergent les protoétoiles est si dense que la lumière des étoiles derrière lui ne peut pas atteindre Webb, ce qui le fait paraître moins dense, alors qu'en fait, il s'agit de l'une des zones les plus peuplées de l'image. De plus petits nuages sombres dans l’infrarouge parsèment l’image, ressemblant à des trous dans le champ d’étoiles. C'est là que se forment les futures étoiles.
L’instrument NIRCam (Near-Infrared Camera) de Webb a également capturé l’émission à grande échelle de l’hydrogène ionisé entourant la face inférieure du nuage sombre, représentée en cyan sur l’image. Généralement, cela est le résultat de photons énergétiques émis par de jeunes étoiles massives, mais la vaste étendue de la région montrée par Webb est une surprise qui mérite une analyse plus approfondie. Une autre caractéristique de la région à étudier concerne les structures en forme d'aiguilles dans l'hydrogène ionisé, qui semblent orientées de manière chaotique, dans de nombreuses directions.
Lire l'article sur le site de l'ESA et celui sur le site de la NASA (prendre avec la traduction des pages WEB par Google quelques précautions...).
dimanche 19 novembre 2023
Hubble mesure la taille de l'exoplanète "en transit" de la taille de la Terre plus proche
La petite planète, LTT 1445Ac, a été découverte pour la première fois par le Transiting Exoplanet Survey Satellite (TESS) de la NASA en 2022. Mais la géométrie du plan orbital de la planète par rapport à son étoile vue de la Terre était incertaine car TESS n'a pas la résolution optique requise. Cela signifie que la détection aurait pu être ce qu'on appelle un transit rasant, où une planète ne survole qu'une petite partie du disque de l'étoile mère. Cela donnerait une limite inférieure inexacte du diamètre de la planète. Mais le calcul de ce diamètre a pu tout de même être déterminé avec précision grâce aux capacités de Hubble.
Lire l'article sur le site de l'ESA ou celui sur Futura Sciences comportant une vidéo du CEA sur comment détecter une exoplanète.
samedi 18 novembre 2023
Le Starship, le plus puissant lanceur du monde, explose en vol
La fusée géante de 120 mètres de haut a décollé peu après 7 heures locales (14 heures à Paris) depuis la base de SpaceX à Boca Chica, dans l’extrême sud du Texas, aux Etats-Unis. Les deux étages de l’immense fusée Starship de SpaceX ont explosé peu après leur séparation réussie, a annoncé l’entreprise d’Elon Musk dans le flux vidéo en direct du deuxième lancement test de cette fusée. L’étage de propulsion Super Heavy et ses 33 moteurs, et le vaisseau Starship, placé au-dessus et qui donne son nom à la fusée entière, ont connu un « désassemblage rapide non-planifié » selon les termes de l’entreprise.
Voir la video sur TV5 Monde et lire l'article sur Le Monde et sur Ciel & Espace "Pour son deuxième lancement, le Super Heavy est en progrès" (la vision positive de l'échec...) ou encore sur le site de Franceinfo.
La NASA traque les sources d'émissions de gaz à effet de serre
Plus d'un an après avoir détecté pour la première fois des panaches de méthane depuis son perchoir à bord de la Station spatiale internationale, les données de l'instrument EMIT de la NASA sont désormais utilisées pour identifier les émissions ponctuelles de gaz à effet de serre avec une précision qui a surpris même ses concepteurs.
Lire l'article sur le site de la NASA (demander à Google la page WEB de traduire en français depuis le navigateur...)
Communication optique dans l'espace profond : premiers échanges
L'expérience Deep Space Optical Communications ( DSOC ) de la NASA a envoyé un laser proche infrarouge codé avec des données de test provenant de près de 16 millions de kilomètres (environ 40 fois plus loin que la Lune ne l'est de la Terre) vers le télescope Hale de l'observatoire Palomar de Caltech, dans le comté de San Diego en Californie. Il s’agit de la démonstration la plus lointaine jamais réalisée de communications optiques.
DSOC est configuré pour envoyer des données de test à large bande passante sur Terre depuis le satellite vaisseau spatial récemment lancé pour atteindre la ceinture principale d'astéroïdes entre Mars et Jupiter : une expérience qui durera de plus de deux ans...
Lire l'article sur le site de la NASA (demander à Google la page WEB de traduire en français depuis le navigateur...)
mercredi 15 novembre 2023
La visite de Claude en Australie et exposé au Mornington Peninsula Astronomical Society (MPAS)
Les photos de Nicolas des aurores boréales du 5 novembre 2023
ALMA atteint la plus haute résolution de ses observations
C'est la preuve qu'ALMA peut servir aux astronomes pour observer des objets avec des détails équivalents à voir un bus de 10 mètres de long sur la Lune. Mais ces observations ont été incroyablement difficiles à réaliser car poussant les capacités de l'ALMA à l'extrême.
ALMA se compose de 66 antennes qui peuvent être disposées en différentes positions sur le plateau de haute altitude de Chajnantor, au Chili. Chaque antenne est équipée de détecteurs qui lui permettent d'observer les ondes radio dans différentes gammes de fréquences. La résolution d'ALMA augmente à la fois en fonction de la distance maximale entre les antennes et de la fréquence des observations : en l'occurrence pour ces images, la configuration la plus étendue possible du réseau ALMA a été mise en ouevre avec une séparation maximale entre ses antennes de 16 km.
Lire l'article sur le site de l'ESO
Avec le Webb et son instrument MIRI, on entre dans une nouvelle ère d’exploration des atmosphères d’exoplanètes
Si de la vapeur d'eau a bien été détectée, celle-ci est accompagnée de dioxyde de soufre (SO2) et de nuages de silicates (que l'on peut voir comme des nuages de sable) et non de méthane (CH4) comme les modèles le prédisaient. La détection de dioxyde de soufre peut s'expliquer par des réactions photochimiques en très haute atmosphère due à la forte irradiation par les photons de l'étoile. Et pour cause, la planète est extrêmement proche de son étoile, elle orbite en seulement cinq jours autour d'elle. L'absence de méthane est à ce jour inexpliquée et va nécessiter de repenser les modèles et donc les mécanismes physiques et chimiques à l'œuvre dans cette atmosphère. La détection de nuages de silicates dans une planète de faible masse comme une Neptune est une première. Ces découvertes montrent donc que si l'environnement de la planète compte, en particulier l'irradiation de son étoile, la prise en compte de la dynamique de l’atmosphère va devenir de plus en plus indispensable pour comprendre les atmosphères exoplanétaires.
Video animation of WASP-107b transiting its parent star
mardi 14 novembre 2023
Webb traque le néon pour élaborer un nouvelle approche de la formation des planètes
Les différences dans les lectures du néon entre Spitzer et Webb indiquent un changement jamais observé auparavant dans le rayonnement de haute énergie qui atteint le disque, ce qui finit par provoquer son évaporation, limitant ainsi le temps dont disposent les planètes pour se former.
"Comment est-ce qu'on est arrivés ici ? Cela nous ramène vraiment à cette grande question, et SZ Cha est le même type de jeune étoile, une étoile T-Tauri , que notre Soleil il y a 4,5 milliards d'années à l'aube du système solaire", a déclaré l'astronome Catherine Espaillat de l'Université de Boston, dans le Massachusetts, qui a dirigé à la fois les observations Spitzer de 2008 et les résultats Webb récemment publiés . « Les matières premières de la Terre, et finalement de la vie, étaient présentes dans le disque de matière qui entourait le Soleil après sa formation, et donc étudier ces autres jeunes systèmes est aussi proche que possible que remonter dans le temps pour voir comment notre propre l’histoire a commencé.
Les scientifiques utilisent le néon comme un indicateur de la quantité et du type de rayonnement qui frappe et érode le disque autour d’une étoile. Lorsque Spitzer a observé SZ Cha en 2008, il a constaté une valeur aberrante dans la détection du néon III, qui est généralement rare dans les disques protoplanétaires qui sont frappés par des rayons X à haute énergie. Cela signifiait que le rayonnement à haute énergie dans le disque SZ Cha provenait de la lumière ultraviolette (UV) au lieu des rayons X. En plus d'être le seul résultat étrange dans un échantillon de 50 à 60 jeunes disques stellaires, la différence entre les rayons UV et les rayons X est significative pour la durée de vie du disque et de ses planètes potentielles.
Lire l'article du site de la NASA (attention, la traduction en français par Google réserve quelques surprises cocasses).
L’intelligence artificielle pour corriger l’optique des super-télescopes
L’intelligence artificielle (IA) est partout, pour remporter des victoires au jeu de go, piloter des voitures, discuter avec les humains, créer des illustrations… Et maintenant pour aider les astronomes. Depuis des années, ces derniers utilisent ces techniques pour classer automatiquement les différents types de galaxies, ou pour repérer des exoplanètes perturbant le flux lumineux de leur étoile. Désormais ces méthodes s’insinuent au cœur même des télescopes.
Lire la suite sur Le Monde (réservé aux abonnés, offert par Jean-Pierre).
Exposition d'astrophotographie du Club Astronomie du Nord Vaudois (SANV)
Passionnés d'astronomie et de photographie, ils capturent durant de longues heures ces magnifiques objets stellaires invisibles pour l'oeil humain. A travers cette prouesse technique que représente la photographie du ciel, ils offrent la possibilité de contempler toute la beauté infinie que sont ces joyaux de l'espace : tout un art.
lundi 13 novembre 2023
Les satellites observent les tempêtes en France pour conforter les modèles de Météo France
En particulier le satellite franco-chinois CFOSAT d'observation des vents et des vagues, a observé la tempête Ciaran : grâce à son instrument radar français SWIM, le satellite a évalué la force du phénomène depuis le sud du Royaume-Uni jusqu’au nord de l’Espagne sur une trace survolant la zone le 2 novembre 2023, fournissant les hauteurs significatives « HS » (moyenne des hauteurs du tiers des vagues les plus fortes) qui ont pu être comparées aux prédictions d'état de mer du modèle Météo France émis plusieurs heures avant le passage du satellite.
dimanche 12 novembre 2023
Le sursaut gamma le plus brillant jamais observé jusqu'alors a eu des conséquences sur la Terre
Il a perturbé les hautes couches de l'atmosphère de manière inédite, selon une étude publiée mardi 14 novembre 2023.
Le 9 octobre 2022, les astronomes ont détecté une gigantesque éruption de rayons gamma, la forme la plus intense du rayonnement électromagnétique, un phénomène provoqué par les évènements les plus extrêmes de l'Univers, comme les explosions d'étoiles géantes. Ce sursaut gamma surnommé BOAT ("Brightest Of All Time": "Le plus brillant de tous les temps") a illuminé les télescopes pendant seulement sept minutes, mais laissé une lumière résiduelle visible par les astronomes amateurs pendant sept heures. En poursuivant l'analyse du phénomène, des chercheurs italiens et chinois ont observé, pour la première fois, qu'il avait aussi touché la partie haute de cette même ionosphère. Située entre 350 et 950 kilomètres au-dessus de la Terre, près de la limite de l'espace, la haute ionosphère est l'endroit où le rayonnement du Soleil se transforme en particules chargées qui forment un important champ électrique.
Le pire des scénarios serait qu'une éruption aussi puissante se produise dans notre galaxie, la Voie lactée. Elle aurait le pouvoir d'effacer complètement la couche d'ozone de la Terre : tout ce qui se trouve à la surface serait alors exposé aux rayons ultraviolets du Soleil, ce qui pourrait anéantir la vie sur Terre. Il est cependant tout aussi probable que l'ionosphère absorbe tous les rayons gamma et qu'il ne se passe rien pour les Terriens.
Lire l'article sur le site de Sciences et Avenir (reproduit ici) issu de l'article de la NASA (Demander à Google de traduite la page WEB).
samedi 11 novembre 2023
Webb et Hubble de la NASA s'associent pour créer la vue la plus colorée de l'univers
Lire l'article sur le site de la mission WEBB de la NASA
Une lueur verte dans la nuit martienne
Sur terre, le rayonnement appelé nightglow provient de la désexcitation nocturne d’atomes et de molécules situés à des altitudes s’étendant de 85 à 250 km d’altitude. Ce rayonnement permet des études telles que la vision nocturne pour la sécurité civile et la défense, ou la caractérisation de la dynamique atmosphérique pour prévoir la météo voir le climat. Une vidéo depuis l'ISS le montre.
Sur Mars, le même type de rayonnement nightglow a été également observé : c'était quelque chose d'attendu, mais jamais observé en lumière visible jusqu'à présent.
Lire l'article sur le site de l'ESA traduit ici
Aurores boréales... une belle vidéo explicative
Loin de explications simplistes, tout en restant abordable par tout un chacun, une belle vidéo sur la physique des aurores boréales.
Et pour aller encore plus loin sur le sujet, mais de façon encore plus didactique par un éminent spécialiste du sujet, une conférence publique de Jean Lilensten de près de 2 heures datant de 2019.L’ESA a-t-elle pipé les dés pour The Exploration Company ?
Lors du Sommet spatial de 2023 en Espagne, les États membres de l'ESA ont approuvé une résolution ordonnant à l'agence de créer un programme qui permettrait aux entreprises européennes de développer des services de transport de marchandises vers l'ISS et les futures stations spatiales commerciales. Le programme semble être inspiré du programme réussi de services de transport orbital commercial (COTS) de la NASA.
Cependant ils semblerait que les premiers appels à candidatures pour ce programme soient particulièrement inspirés des capacités de développement de la startup d'origine française The Exploration Company, qui développe, construit et exploite la capsule spatiale Nyx, un vaisseau cargo devant à terme évoluer pour transporter des humains.
Le CNES publie un appel à démonstration de systèmes de lancement réutilisables
En introduction de l'appel, le CNES précise que la réutilisation du premier étage des lanceurs européens est l'un des neuf de ses « Vecteurs d'innovation prioritaires ». L'agence poursuit en expliquant que la réutilisation d'un premier étage offre de nombreux avantages, notamment des réductions de coûts, une plus grande flexibilité et un impact réduit sur l'environnement.
Lire l'article du site European Spaceflight
L'Europe face à SpaceX dont le poids géopolitique est considérable
Le dernier magazine en date du CNES consacré au transport spatial
Le dernier épisode en date de "Raconte-moi l'espace" du CNES pour les enfants : l'intérieur des planètes
SWOT va permettre d'analyser les méandres du Gulf Stream avec précision
Le satellite Swot (Surface Water and Ocean Topography) doit mesurer et recenser 90 % des eaux de la Terre. Il fournira ainsi la première cartographie précise des ressources en eau de notre planète. La chercheuse Rosemary Morrow est responsable de la partie océanographique de Swot. Elle analyse ici les premiers résultats de cette mission menée par le Centre national d’études spatiales (Cnes) et la Nasa.
SWOT Témoin d'un typhon tropical
Lors de sa phase de calibration et de validation, le satellite SWOT a pu passer quotidiennement au-dessus d’une zone océanique à l’est des Philippines et ainsi croiser la route du typhon Betty / Mawar. Une opportunité pour le satellite d’observer, en sécurité à 891 km d’altitude, l’influence de phénomènes météorologiques extrêmes tels que les typhons sur la mesure de la hauteur de surface des océans.
Cinq façons dont le calcul intensif de la NASA fait passer les missions du concept à la réalité
Lire l'article sur le site de la NASA (temporairement disponible ici en français) qui décrit cinq exemples :
1. Simulation de la sécurité des taxis aériens près du sol
2. Prédire les tempêtes les plus fortes dans un modèle informatique mondial
3. Protéger les capsules spatiales lors de l'entrée, de la descente et de l'atterrissage planétaires
4. Transformer et représenter les données des sciences de la Terre
5. Utilisation d’agents scientifiques embarqués autonomes pour l’exploration planétaire
vendredi 10 novembre 2023
Une fusée-sonde dans les aurores de l'Alaska
jeudi 9 novembre 2023
Des nouvelles de SWOT qui participe aux simulations quant aux conséquences du phénomène El Niño cet hiver
Article sur le site de la NASA
L'Europe, à travers l'ESA et Airbus, signe pour Starlab
La collaboration se concentrera sur l'exploration des opportunités d'accès durable à l'espace pour l'Europe via la station spatiale Starlab, construite par Starlab Space LLC, une coentreprise transatlantique entre Voyager Space et Airbus qui conçoit, construit et exploitera la station spatiale commerciale Starlab qui doit succéder à l'ISS.
Lire l'article sur le site de l'ESA
mercredi 8 novembre 2023
À Séville, l’Europe annonce vouloir se doter d’un cargo spatial réutilisable
L’Agence spatiale européenne (ESA) souhaite pouvoir lancer, dans moins de cinq ans, une capsule cargo depuis le Centre spatial guyanais (CSG) au moyen de la nouvelle fusée Ariane 6 ou de l’une de ses évolutions.
L’ESA a choisi d’adopter une stratégie similaire à celle de la Nasa avec SpaceX pour les capsules Dragon. L’autorité spatiale européenne entend désormais acheter un service, et non plus un vaisseau. Du coup, l’industriel qui sera choisi restera propriétaire de son véhicule et pourrait même le proposer à qui le souhaite. D’ici les prochaines semaines, l’ESA lancera un appel d’offres auprès de toute l’industrie européenne.
- ArianeGroup avec Susie, concept d’étage supérieur devant pouvoir effectuer un retour atmosphérique avant de se poser en douceur au sol. Un premier démonstrateur à échelle réduite (100 kg pour 2 m de long) a entamé des essais d’allumage moteur le 23 octobre 2023 sur le site des Mureaux, près de Paris. Après 2025, il est envisagé un véhicule à échelle ½ capable de transporter environ 3 t de cargo vers l’ISS et, à plus longue échéance, une version de 25 t capable de transporter cinq personnes et 7 t de fret vers l’orbite basse.
- La société The Exploration Company avec la capsule Nyx, présentée fin 2022. Le 10 septembre 2023, la start-up bordelaise a signé un accord avec la société américaine Axiom Space pour une mission de fret vers la future station spatiale commerciale Axiom à partir de 2027, sous réserve que la capsule Nyx soit opérationnelle.
mardi 7 novembre 2023
L’ESA dévoile les premières images du cosmos prises par le satellite Euclid
- du CNES ,
- de l'ESA (faire traduire les pages WEB par Google) :
- "Les premières images d'Euclide : le bord éblouissant des ténèbres" (Vidéo ici)
- "Vue d'Euclide de la galaxie irrégulière NGC 6822" (Vidéo ici)
- "Vue d'Euclide de l'amas globulaire NGC 6397" (Vidéo ici)
- "Vue d'Euclide de la galaxie spirale IC 342" (Vidéo ici)
- "Vue d'Euclide de l'amas de Persée" (Vidéo ici)
- "Vue d'Euclide de la nébuleuse de la Tête de Cheval" (Vidéo ici)
- de Ciel & Espace "Le télescope spatial Euclid revisite la Tête de cheval",
- de Futura Sciences "Euclid dévoile les forces invisibles de l'Univers"
- de Franceinfo ici et là ("Espace : satellite Euclid, vers l’infini... et au-delà")
- de LeMonde (pour les abonnés)
Accord entre la France, l'Allemagne et l'Italie sur la politique spatiale européenne
La déclaration trilatérale de Séville des ministres Bruno Le Maire, Robert Habeck et Adolfo Urso et la résolution du conseil de l’ESA marquent un tournant majeur dans l’histoire des lanceurs européens. Cette déclaration et les décisions prises par le Conseil de l’ESA sécurisent 42 lancements pour Ariane 6 et le retour en vol de Vega C, clarifie les usages du site de Kourou, ouvre la compétition pour les futurs lanceurs et réaffirme l’ambition européenne dans le domaine de l’exploration. La déclaration trilatérale confirme donc la détermination de la France, de l’Allemagne et de l’Italie à garantir l’accès indépendant européen à l’espace.
La charte Zéro Débris
Dirigée par l'Agence Spatiale Européenne (ESA), la charte Zéro Débris vise à répondre aux risques croissants des déchets spatiaux orbitant autour de la planète Terre.
Rendue publique ce jour le 7 novembre 2023 pendant le Space Summit 2023 à Séville en Espagne, la charte représente une collaboration entre plus de 40 acteurs du spatial, dont l'Observatoire Européen Austral (ESO). Pour des organisations astronomiques au sol comme l'ESO, la charte reconnaît les effets néfastes que les débits spatiaux peuvent avoir sur le ciel nocturnes et cherche à "les atténuer dans toute la mesure du possible".
Lire le communiqué de presse de L'ESO
lundi 6 novembre 2023
Des aurores boréales observées en France
Le spectacle grandiose qui donne d'étranges couleurs au ciel des aurores boréales a pu être observé sur une grande partie de la France ce dimanche 5 novembre 2023. Malgré quelques nuages, le phénomène était tout de même visible en Franche-Comté et en Bourgogne.
Lire la suite sur le site de FR3 Bourgogne Franche-Comté