mercredi 27 mars 2024

Les astronomes découvrent de puissants champs magnétiques en spirale à la lisière du trou noir central de la Voie lactée

Une nouvelle image prise par la collaboration Event Horizon Telescope (EHT) a permis de découvrir des champs magnétiques puissants et structurés qui s'enroulent en spirale autour du trou noir supermassif Sagittarius A* (Sgr A*).

Cette nouvelle vision du monstre tapi au cœur de la Voie lactée, vue pour la première fois en lumière polarisée, a révélé une structure de champ magnétique étonnamment similaire à celle du trou noir au centre de la galaxie M87, suggérant que les champs magnétiques intenses pourraient être communs à tous les trous noirs. Cette similitude laisse également supposer l'existence d'un jet caché dans Sgr A*.


Une vue du trou noir supermassif Sagittaire A* de la Voie lactée en lumière polarisée

Lire le communiqué de presse de l'ESO (en français) et l'article sur Ca Se Passe Là-Haut.

mardi 26 mars 2024

De superbes images de James Webb montrent la naissance et la mort d'étoiles massives

Le télescope spatial James Webb continue de nous surprendre avec des images époustouflantes, mais de quoi exactement ? L'astronome Nienke van der Marel montre avec trois images comment les étoiles massives mènent des vies courtes mais explosives.

La vue d'Euclide restaurée

Pour faire suite à notre précédent article sur notre Blog (accessible ici) concernant le problème de dépôt de glace perturbant la vision d'Euclide, de bonnes nouvelles...

Une procédure nouvellement conçue pour dégivrer les optiques d'Euclide a donné des résultats bien meilleurs que prévus. La lumière entrant dans l'instrument visible « VIS » provenant d'étoiles lointaines diminuait progressivement en raison de petites quantités de glace d'eau s'accumulant sur ses optiques . Les équipes de mission ont passé des mois à concevoir une procédure permettant de chauffer les miroirs individuels du système optique complexe de l'instrument, sans interférer avec l'étalonnage précis de la mission ni provoquer de contamination supplémentaire. Après que le tout premier miroir ait été réchauffé de seulement 34 degrés, la vue d'Euclide a été restaurée.

Lire l'article sur note Blog

12P/Pons-Brooks : Comment et quand voir la « Comète du Diable » (suite...)

La comète « diabolique » de la taille du mont Everest, effectuant sa première visite dans le système solaire interne depuis plus de 70 ans, pourrait être visible à l'œil nu au cours des prochaines semaines.
Lire la suite sur notre Blog et celui déjà posté il y a peu (accessible ici) issu de Ciel & Espace d'où provient la carte suite pour avril 2024 :

lundi 25 mars 2024

Encelade, la lune de Saturne, est la principale cible de l'ESA

Une croûte fraîche et glacée cache un océan profond et énigmatique. Des panaches d’eau éclatent à travers les fissures de la glace et se projettent dans l’espace. Un atterrisseur intrépide collecte des échantillons et les analyse à la recherche d'indices de vie.

L'ESA a commencé à transformer cette scène en réalité, en concevant une mission visant à étudier un monde océanique autour de Jupiter ou de Saturne. Mais quelle lune choisir ? Que doit faire exactement la mission ? Une équipe de scientifiques experts a livré ses conclusions.

Lire l'article sur notre Blog

Une nouvelle étoile dans un spectacle de lumière cosmique dévoilée par HUBBLE

FS Tau est un système multi-étoiles composé de FS Tau A, l'objet brillant semblable à une étoile près du milieu de l'image, et de FS Tau B (Haro 6-5B), l'objet brillant à l'extrême droite qui est partiellement obscurci par une sombre bande verticale de poussière. Ces jeunes objets sont entourés par le gaz et la poussière éclairés par cette pépinière stellaire. Le système n’a qu’environ 2,8 millions d’années, ce qui est très jeune pour un système stellaire. Notre soleil, en revanche, a environ 4,6 milliards d’années. 

Odysseus (Ulysse) ne se réveillera pas...

L'atterrisseur américain sans équipage, Odysseus, le premier vaisseau spatial américain d'une société privée sur la Lune, a connu sa fin ultime après avoir échoué à « se réveiller », a déclaré l'entreprise qui l'a construit, Intuitive Machines, bien que ses panneaux solaires aient été en capacité de recevoir suffisamment de lumière solaire.

L'atterrisseur s'était posé de façon bancale le 22 février 2024 (cf. l'article sur notre Blog), mais avait pu quand même effectuer plusieurs tests et renvoyer des photos avant que sa mission soit déclarée terminée une semaine plus tard, en entamant une nuit lunaire d'une semaine. Intuitive Machines avait espéré qu'il pourrait se "réveiller" une fois qu'il aurait à nouveau reçu la lumière du soleil, comme l'avait fait le vaisseau spatial japonais SLIM, qui avait atterri à l'envers en janvier 2024.

dimanche 24 mars 2024

Présentation : Astrophotographie pour amateurs - 2ème partie, par Rodolphe Goldsztejn

L'astrophotographie des planètes

Après la première présentation du 26 janvier 2024 (accessible ici), Rodolphe nous initie à la capture et au traitement des images de planètes :

back to the basics : Comment mesure-t-on les distances dans l'Univers?

Créer des outils de style ChatGPT d'observation de la Terre

Imaginez pouvoir demander à un chatbot : « Pouvez-vous me faire une carte de classification extrêmement précise des cultures au Kenya ? » ou "Est-ce que des bâtiments s'affaissent dans ma rue ?" Et imaginez que les informations qui reviennent sont scientifiquement fondées sur des données vérifiées d’observation de la Terre par des satellites.

L'ESA, en collaboration avec des partenaires technologiques, s'efforce de faire d'un tel outil une réalité en développant des applications d'IA qui révolutionneront la recherche d'informations dans le domaine de l'observation de la Terre.

Lire l'article sur le site de l'ESA (demander au navigateur de traduire en français)

Une protogalaxie sans étoiles découverte par hasard

Une protogalaxie (J0613+52) très sombre a été découverte à 270 millions d'années-lumière. Son état serait dû à son isolement relatif.
À 270 millions d'années-lumière, J0613+52 n'est qu'un amas de gaz d'hydrogène d'une masse équivalent à la moitié de notre Voie lactée. Les nuits y sont sans étoiles, ou presque, sans doute à cause de son isolement relatif : elle ne subit pas l'influence gravitationnelle de voisines pouvant provoquer l'effondrement du gaz en étoiles.

Le fait qu'elle ait été découverte par hasard - à cause d'une erreur de frappe pointant le grand radiotélescope dans la mauvaise direction - par une équipe internationale incluant un astronome de l’Observatoire de Paris, suggère que ce genre de galaxie noire est sans doute assez courant dans l'Univers, mais très difficile à observer.

Déjà, en 2012, une équipe internationale d’astronomes travaillant à l’aide du Very Large Telescope, au Chili, avait mis en évidence l’existence de galaxies sombres, des protogalaxies dont l’évolution se serait arrêtée il y a environ 13 milliards d’années, 800 millions d’années seulement après le Big Bang. Bien que riches en gaz, ces embryons galactiques auraient été peu productifs en étoiles, restant de fait très obscurs. Pour les repérer, les astrophysiciens avaient utilisé les propriétés du rayonnement ultraviolet émis par les quasars, des trous noirs très lumineux propulsant d’intenses jets de gaz. Au contact d’atomes d’hydrogène, ce rayonnement produit une émission fluorescente baptisée raie Lyman-alpha. La présence de ces galaxies sombres, emplies d’hydrogène, est alors révélée, dans un rayon de quelques millions d’années-lumière autour des quasars.

Météo spatiale : avis de tempête émis le 23 mars 2024...

Une tempête géomagnétique provoquée par une éruption solaire pourrait perturber les communications radio et créer une aurore saisissante.
Lire l'article sur Phys.org

La prochaine génération de surveillance de la qualité de l’air

La pollution de l’air constitue le plus grand risque environnemental pour la santé en Europe et a un impact significatif sur la santé de la population européenne, en particulier dans les zones urbaines.

Faisant suite au satellite Sentinel-5P – la première mission Copernicus dédiée à la surveillance de notre atmosphère – les missions Sentinel-4 et Sentinel-5 porteront les capacités actuelles de mesure de la qualité de l'air à un niveau supérieur. Ensemble, les missions Sentinel-4 et -5 fourniront des informations sur les variables atmosphériques à l'appui des politiques européennes. Cela comprendra la surveillance de la qualité de l’air, de l’ozone stratosphérique et du rayonnement solaire, ainsi que la surveillance du climat.


Cette vidéo présente des entretiens avec Giorgio Bagnasco, chef de projet de la mission Sentinel-4, Ben Veilhelmann, scientifique de la mission Sentinel-4&5 et Didier Martin, chef de projet de la mission Sentinel-5.

samedi 23 mars 2024

Anneaux de Saturne : de la glace d'eau pure et cristalline

Des planétologues ont utilisé le télescope Webb pour analyser la composition des anneaux de Saturne, ainsi que quatre de ses petites lunes (Épiméthée, Pandora, Télesto et Pallène). Les spectres dans le proche infra-rouge obtenus avec NIRSpec et MIRI révèlent une composition quasi pure en glace d'eau cristalline.
Lire l'article sur le site de Ca Se Passe Là-Haut

Le vaisseau russe Soyouz a pu décoller vers l'ISS le 23 mars 2024

A près l'annulation le jeudi à 20s du décollage, la fusée Soyous a finalement pu décoller le samedi.
A l'issue d'un long vol d'environ 50 heures et demie, le Soyouz doit s'amarrer lundi après-midi au module Pritchal, lui-même attaché au module Naouka amarré au segment russe de la Station spatiale internationale.

Lire l'article sur le site de Franceinfo, lire aussi l'article du 23 mars 2024 sur l'état de l'industrie astronautique russe aujourd'hui.

jeudi 21 mars 2024

SpaceX construit un réseau de satellites espions pour les États-Unis

SpaceX d'Elon Musk construit un réseau de centaines de satellites espions dans le cadre d'un contrat de 1,8 milliard de dollars signé en 2021 avec le National Reconnaissance Office.
Le nouveau système d'espionnage comprend des centaines de satellites dotés de capacités d'imagerie de la Terre qui peuvent fonctionner en essaim sur des orbites basses.

Ce que Hubble et Webb observent...

La NASA et l'éclipse du 8 avril 2024

La NASA a dédié ce site WEB à l'éclipse du 8 avril 2024 (demandez au navigateur Internet de traduire en français...)

Gaia dénoue les anciens fils de la Voie Lactée

Le télescope spatial Gaia de l'ESA a approfondi l'histoire de notre galaxie en découvrant deux surprenantes bandes d'étoiles qui se sont formées et entrelacées il y a plus de 12 milliards d'années.
Les deux flux, nommés Shakti et Shiva, ont contribué à former la Voie Lactée infantile. Les deux sont si anciens qu’ils se sont probablement formés avant même les parties les plus anciennes des bras et du disque spiraux de notre galaxie actuelle.

Lire l'article sur notre Blog

Un impact sur Mars a produit plus de 2 milliards de cratères secondaires

Il y a beaucoup de cratères sur Mars, surtout si on le compare à la Terre. Cela est principalement dû au manque de forces d’altération et à la forte tectonique des plaques qui perturbent la formation de tels impacts sur notre planète. Cependant, tous les cratères d’impact sur Mars ne sont pas directement causés par des impacts d’astéroïdes. Beaucoup d’entre eux sont causés par les éjectas d’un impact d’astéroïde qui retombent sur la planète.
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mercredi 20 mars 2024

Les opérations commencent pour dégivrer la vision d'Euclide

Quelques couches de glace d'eau – la largeur d'un brin d'ADN – commencent à avoir un impact sur la vision d'Euclide ; un problème courant pour les vaisseaux spatiaux dans le froid glacial de l'espace, mais un problème potentiel pour cette mission très sensible qui nécessite une précision remarquable pour étudier la nature de l'univers sombre.
Après des mois de recherche, les équipes d'Euclide à travers l'Europe testent actuellement une nouvelle procédure pour dégivrer les optiques de la mission. En cas de succès, les opérations valideront le plan des équipes de mission visant à maintenir le système optique d'Euclide aussi libre de glace que possible pour le reste de sa vie en orbite.

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La NASA prédit l'explosion de nova qui sera visible à l'oeil nu cette année

L’éclipse totale de Soleil n’est pas la seule raison de garder les yeux rivés sur le ciel cette année. Pour la première fois depuis 80 ans, un système stellaire situé à 3 000 années-lumière sera visible à l’œil nu grâce à une explosion de nova unique.

Cette carte vous indique où trouver la Couronne boréale, vers 23 h 30, fin mars 2024.
La NASA a annoncé que la nova, qui créera une "nouvelle" étoile dans le ciel nocturne, illuminera le ciel nocturne d'ici septembre et sera aussi brillante que l'étoile polaire. Etant l'une des cinq novae récurrentes de notre galaxie, elle sera visible pendant une semaine avant de disparaître.

mardi 19 mars 2024

Publication de la plus grande carte des trous noirs supermassifs actifs de l'univers

Les astronomes ont cartographié le plus grand volume jamais atteint de l'univers avec une nouvelle carte des trous noirs supermassifs actifs vivant au centre des galaxies. Appelés quasars, les trous noirs dévoreurs de gaz sont, ironiquement, parmi les objets les plus brillants de l'univers.

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lundi 18 mars 2024

Nouvelles études sur la naissance des planètes

À ce jour, plus de 5 000 planètes ont été découvertes en orbite autour d'étoiles autres que le Soleil, souvent dans des systèmes très différents de notre propre système solaire. Pour comprendre où et comment cette diversité apparaît, les astronomes doivent observer les disques riches en poussières et en gaz qui enveloppent les jeunes étoiles - les berceaux mêmes de la formation des planètes. Ces disques se trouvent dans d'immenses nuages de gaz où les étoiles elles-mêmes sont en train de se former.
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Back to the basics... : Que signifie que l'équinoxe de printemps est là ?

Le printemps est presque là, du moins officiellement. L'équinoxe de printemps arrive mardi, marquant le début de la saison printanière pour l'hémisphère nord.

Qu'est-ce que l'équinoxe ?
Lorsque la Terre se déplace autour du Soleil, elle le fait selon un angle. Pendant la majeure partie de l’année, l’axe de la Terre est incliné vers ou loin du soleil. Cela signifie que la chaleur et la lumière du soleil tombent inégalement sur les moitiés nord et sud de la planète. Pendant l' équinoxe , l'axe de la Terre et son orbite s'alignent de sorte que les deux hémisphères reçoivent une quantité égale de lumière solaire. Le mot équinoxe vient de deux mots latins signifiant égal et nuit. En effet, à l'équinoxe, le jour et la nuit durent presque la même durée, même si l'on peut avoir quelques minutes supplémentaires, selon l'endroit où vous vous trouvez sur la planète. L' équinoxe de printemps , ou équinoxe de printemps, de l'hémisphère Nord peut avoir lieu entre le 19 et le 21 mars, selon l'année. Son équinoxe d'automne – ou d'automne – peut avoir lieu entre le 21 et le 24 septembre.

Qu'est-ce que le solstice ?
Les solstices marquent les moments de l'année où la Terre est à son inclinaison la plus extrême vers ou loin du soleil. Cela signifie que les hémisphères reçoivent des quantités de lumière solaire très différentes et que les jours et les nuits sont les plus inégaux. Pendant le solstice d' été de l'hémisphère Nord , la moitié supérieure de la Terre est inclinée vers le soleil, créant le jour le plus long et la nuit la plus courte de l'année. Ce solstice tombe entre le 20 et le 22 juin. Pendant ce temps, au solstice d’hiver, l’hémisphère nord s’éloigne du soleil, ce qui entraîne le jour le plus court et la nuit la plus longue de l’année. Le solstice d'hiver tombe entre le 20 et le 23 décembre.

Quelle est la différence entre les saisons météorologiques et astronomiques ?
Ce ne sont que deux façons différentes de diviser l’année. Les saisons météorologiques sont définies par la météo. Ils décomposent l'année en saisons de trois mois en fonction des cycles annuels de température. Selon ce calendrier, le printemps commence le 1er mars, l'été le 1er juin, l'automne le 1er septembre et l'hiver le 1er décembre. Les saisons astronomiques dépendent de la façon dont la Terre se déplace autour du soleil. Les équinoxes marquent le début du printemps et de l'automne. Les solstices donnent le coup d'envoi de l'été et de l'hiver.

L'ESA et le DLR conviennent de construire un centre de contrôle de mission lunaire

L'Agence spatiale européenne, l'agence spatiale allemande DLR et l'État libre de Bavière ont signé une lettre d'intention visant à ajouter des capacités de contrôle de mission lunaire au centre de contrôle Columbus de l'ESA.

Officiellement inauguré en octobre 2004, le centre de contrôle Columbus (Col-CC), situé à Oberpfaffenhofen, en Allemagne, est utilisé pour garantir le bon fonctionnement et sans interruption du module Columbus de la Station spatiale internationale et de ses activités scientifiques. A court et moyen terme, les évolutions décrites dans l'accord signé entre les trois parties permettront de soutenir opérationnellement les contributions européennes à la station spatiale Lunar Gateway.

Les principales contributions de l'Europe à Gateway sont le module ESPRIT (European System Provideing Refueling, Infrastructure and Telecommunications) et le module International Habitation (I-HAB), que l'ESA développe en collaboration avec le Japon. L'agence est également responsable de la construction du module de service européen (ESM) pour le vaisseau spatial Orion, qui transportera les astronautes vers et depuis la station spatiale.

Si le centre de contrôle sera initialement utilisé pour soutenir la station spatiale Lunar Gateway, l'ESA envisage également d'étendre sa fonction aux missions sur la surface lunaire.

L’ESA et le DLR ne sont pas les seules agences spatiales européennes à développer des capacités de contrôle de mission sur la Lune. L'agence spatiale italienne ASI a signé un contrat avec ALTEC en décembre 2023 pour la construction du Lunar Robotic Mission Centro di Simulazione e Controllo Missioni Robotiche Lunari (Lunar Robotic Mission Simulation and Control Center).

dimanche 17 mars 2024

L'instrument DESI va recueillir la lumière de 40 millions de galaxies

l'instrument DESI pourrait apporter un nouvel éclairage sur la nature de l'énergie sombre. Les résultats de la première année d'observations seront connus début avril.
DESI (Dark Energy Spectroscopic) est l'un de trois instruments qui se sont mis sur la piste de l'énergie sombre avec Euclid et Vera-Rubin : les mesures avec DESI à l'observatoire de Kitt Peak, en Arizona (États-Unis) ont commencé en mai 2021. Le télescope spatial Euclid a pris son envol en juillet 2023. Il entre dans sa phase d'acquisition des données. Le télescope de grande taille Vera-Rubin, au Chili, devrait entrer en fonction en 2025… Ces instruments sont les premiers spécifiquement conçus pour étudier l'énergie sombre, ainsi que la matière noire.

DESI n'a pas été épargné par les aléas lors de sa construction : retards dus à la crise du Covid en 2020, feu de forêt menaçant l'observatoire de Kitt Peak et recouvrant de cendres les installations en juin 2022, mise hors réseau par précaution au moment de la cyberattaque en août 2023 du NOIRLab (National Optical-Infrared Astronomy Research Laboratory) qui a mis hors service le télescope Gemini North, à Hawaii.

L'objectif de DESI est de recueillir la signature lumineuse de près de 40 millions de galaxies et de quasars (source de rayonnement intense et quasi ponctuelle associée à un trou noir supermassif au cœur d'une galaxie). DESI va mesurer l'action de l'énergie sombre tout au long de l'histoire de l'Univers. Les 40 millions d'objets cartographiés se situent entre 1 milliard et 12 milliards d'années-lumière, fournissant une distribution des galaxies sur toute cette tranche temporelle, qui n'est pas aléatoire. Les galaxies sont apparues là où initialement il y avait des surdensités de matière dans l'Univers primordial. La distance caractéristique entre ces surdensités n'a ensuite évolué que sous l'effet de l'expansion de l'Univers. La mesurer, c'est avoir accès à l'expansion, et à l'évolution de l'expansion. Plus elle va s'accroître, et plus l'énergie sombre devrait se manifester. Or, les théories sur sa nature conduisent à des prévisions différentes concernant son action au cours du temps.

Les résultats de la première année d'observations de DESI devraient être publiés le 4 avril prochain, en livrant des spectres d'une grande précision, répartis entre des cibles proches et certaines situées jusqu'à 12 milliards d'années dans le passé. Des précautions seront prises dans la présentations des données pour éviter les biais dans leur analyse face au risque de ne trouver que ce qu'on souhaiteraient découvrir en fonction de la théorie qu'on défend…

Qu'est-ce qui partira en premier avec Ariane 6 ?

Alors que la nouvelle fusée européenne Ariane 6 est désormais installée dans son port spatial en Guyane française, les éléments qu'elle lancera dans l'espace sont préparés pour être embarqués au sommet de la nouvelle fusée. Ariane 6 lancera lors de son premier vol plusieurs satellites, déployeurs et expériences d'agences spatiales, d'entreprises, d'instituts de recherche, d'universités et de jeunes professionnels.
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Dune : Ce que le climat d'Arrakis peut nous dire sur la chasse aux exoplanètes habitables

Dune de Frank Herbert est une narration épique de science-fiction avec un message environnemental en son cœur. Les romans et les films se déroulent sur la planète désertique d'Arrakis, que divers personnages rêvent de transformer en un monde plus vert, bien...

Matière noire ou non et l'âge de l'univers passe du simple au double...

Le modèle théorique actuel de la composition de l’univers est qu’il est composé de matière normale, d’énergie sombre et de matière noire. Une nouvelle étude de l’Université d’Ottawa remet en question cette affirmation.

En cosmologie, le terme « matière noire » décrit tout ce qui semble ne pas interagir avec la lumière ou le champ électromagnétique, ou qui ne peut s'expliquer que par la force gravitationnelle. on ne peut pas voir la matière noire et on ne sait pas de quoi elle est faite, mais elle aide à comprendre le comportement des galaxies, des planètes et des étoiles.

Une étude, publiée le 15 mars 2024 dans The Astrophysical Journal, remet en question le modèle actuel de l'univers en montrant qu'en fait, il n'y aurait pas de place pour la matière noire. Pour parvenir à cette conclusion, Rajendra Gupta, professeur de physique à la Faculté des sciences, a utilisé une combinaison de plusieurs théories, ayant trait en particulier à la façon dont les forces de la nature diminuent au fil du temps cosmique et à la perte d'énergie de la lumière lorsqu'elle parcourt une longue distance. Il introduit un nouveau modèle ("CCC+TL") qui semble conforme à plusieurs observations, notamment sur la répartition des galaxies et l'évolution de la lumière dans l'univers primitif, remettant en question la compréhension dominante de l'univers, qui suggère qu'environ 27 % de celui-ci est composé de matière noire et moins de 5 % de matière ordinaire, le reste étant l'énergie sombre. Mais cela impliquerait que l'âge de l'univers ne serait plus de 13,8 mais de 26,7 milliards d'années...

samedi 16 mars 2024

Limoges attend l'arrivée des extraterrestres...

Le Zénith de Limoges a accueilli du 16 au 18 mars 2024 le Symposium Exovision : un rendez-vous devant préparer l'arrivée des extraterrestres...

Alors au'aux Etats-Unis, le Pentagon est convoqué pour assurer qu'aucune technologie extraterreste n'a pu être identifiée et étudiée, en France, à Limoges, plus de 2 000 personnes sont attendues au Zénith pour le "Symposium Exovision" pour un événement ufologiste, autour des extraterrestres, organisé par l'ONG Alliances Célestes, suscitant les polémiques... Pour 150 à 190 euros les trois jours, l'événement propose de se préparer aux rencontres extraterrestres, avec comme programme : "Rencontres célestes sous hypnose", "nouvelles preuves de phénomènes ovni", "présence des êtres des étoiles" , etc..
"Une fois encore, Limoges va être la risée de la France, réagit Thierry Miguel, vice-président au département de la Haute-Vienne. Ce qui me choque beaucoup, c'est la montée des fake news, le recul de la raison avec toutes ces vérités alternatives qui sont construites autour de ça, cet irrationalisme qui sert les mouvements sectaires."
L'ufologie est en effet prégnante dans les activités de certains mouvements sectaires dont deux très connues : la scientologie et le mouvement raëlien.


Reportage de France 2

La Chine testera deux fusées réutilisables d’ici l’année prochaine, en prévision de ses missions lunaires habitées

En vue de la préparation de ses futures missions vers la Lune, la Chine prévoit de tester deux fusées réutilisables entre 2025 et 2026.
L’objectif à terme est d’envoyer des astronautes sur la Lune d’ici 2030. Ces vols d’essai font partie d’un nouveau programme de missions lunaires dirigé par la société gouvernementale China Aerospace Science and Technology Corp (CASC). Complétant les nombreuses initiatives commerciales existantes, la stratégie viserait à diversifier l’écosystème aéronautique spatial du pays.

vendredi 15 mars 2024

Comment l'Univers est devenu transparent, moins d'un milliard d'années après sa naissance

 Lire l'article sur notre Blog

Hubble et la galaxie naine LEDA 4216

Cette galaxie naine LEDA 42160 est l’une des nombreuses galaxies qui se frayent un chemin à travers le gaz relativement dense de l’amas massif de galaxies de la Vierge. La pression exercée par ce gaz intergalactique, connue sous le nom de pression dynamique, a des effets considérables sur la formation des étoiles en son sein.

Les gaz et les poussières qui imprègnent l’espace exercent une pression sur une galaxie lorsqu’elle se déplace. Cette résistance, appelée pression dynamique, peut dépouiller une galaxie de son gaz et de sa poussière formant des étoiles, réduisant ou même arrêtant la création de nouvelles étoiles. Cependant, la pression dynamique peut également comprimer le gaz dans la galaxie, ce qui peut stimuler la formation d'étoiles.

Lire l'article sur le site de la NASA

La méga-fusée SpaceX réussit partiellement son 3ème vol d'essai

SpaceX a failli terminer un vol d'essai d'une heure de sa méga-fusée lors de son troisième essai jeudi, mais le vaisseau spatial a été perdu lors de sa descente sur Terre, de même que le premier étage qui a été détruit.

Présentation : La Station Spatiale Internationale (ISS) - par Heidrun S.

Excellente présentation de l'aventure de la Station Spatiale Internationale (ISS) faite par Heidrun S. le 8 mars 2024 au Club d'Astronomie Les Pléiades de Dole 


mercredi 13 mars 2024

Semaine chargée pour SpaceX

Lire SpaceX prêt pour le troisième test de lancement de la mégafusée Starship.
Et Lire l'article sur notre Blog sur l'actualité SpaceX de la semaine.

L'équipe du Télescope ROMAN de la NASA veut cartographier la face cachée de notre galaxie

L'équipe du télescope spatial Nancy Grace Roman de la NASA a annoncé son intention de réaliser une étude sans précédent du plan de notre galaxie, la Voie lactée. Elle examinera cette région plus profondément que n'importe quelle autre étude, cartographiant davantage d'étoiles de notre galaxie que toutes les observations précédentes réunies.
Lire l'article sur notre Blog

Les amas ouverts des Pléiades, des Hyades et alpha Persei tournent aussi

En utilisant les paramètres astrométriques d'une grande précision et les vitesses radiales fournies par les données du télescope spatial Gaia, des astronomes chinois avaient déjà réussi à déterminer les paramètres 3D de rotation du célèbre amas ouvert Praesepe (alias M44 ou l'amas de la Ruche) en 2022. Ils démontrent aujourd'hui que trois autres fameux amas d'étoiles ouverts chers aux astronomes amateurs tournent "doucement" : les Pléiades (M45), les Hyades, et alpha Persei.
Lire l'article sur Ca Se Passe Là-Haut

Le télescope Condor révèle un nouveau monde pour les astrophysiciens

Un nouveau télescope appelé "Condor Array Telescope" pourrait ouvrir aux astrophysiciens un nouveau monde de l'univers à très faible luminosité.
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Une fusée commerciale japonaise explose 5 s après son décollage

Lire l'article sur notre Blog

Un volcan géant découvert sur Mars

Dans une annonce extraordinaire lors de la 55e Conférence sur les sciences lunaires et planétaires qui s'est tenue à The Woodlands, au Texas, des scientifiques ont révélé la découverte d'un volcan géant et d'une possible couche de glace de glacier enfouie dans la partie orientale de la province volcanique de Tharsis sur Mars, près de l'équateur de la planète.
Un volcan géant caché à la vue de tous dans l'une des régions les plus emblématiques de Mars. Le volcan géant récemment découvert sur Mars est situé juste au sud de l'équateur de la planète, dans l'est de Noctis Labyrinthus, à l'ouest de Valles Marineris, le vaste système de canyons de la planète. Le volcan se trouve à l'est d'une vaste élévation topographique régionale appelée Tharsis, qui abrite trois autres volcans géants bien connus : Ascraeus Mons, Pavonis Mons et Arsia Mons. Bien que plus érodé et moins haut que ces géants, le volcan nouvellement découvert rivalise avec les autres en diamètre, soit environ 450 km (280 miles) (cercle pointillé rouge sur cette photo). De la glace de glacier enfouie est également signalée sous un dépôt volcanique relativement récent dans le périmètre du volcan érodé, ce qui rend la zone attrayante pour la recherche de vie et l'exploration robotique et humaine future. Crédit : Image d’arrière-plan : Globe terrestre NASA/USGS sur Mars. Interprétation géologique et annotations par Pascal Lee et Sourabh Shubham 2024

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mardi 12 mars 2024

Quatre astronautes de quatre pays reviennent sur Terre après six mois en orbite

Quatre astronautes de quatre pays sont rentrés sur Terre avec SpaceX mardi pour terminer une mission de six mois à la Station spatiale internationale.

Leur capsule a traversé les États-Unis dans l’obscurité d’avant l’aube et s’est posée dans le golfe du Mexique, près de l’enclave de Floride. Ils avaient emménagé dans la station spatiale en août dernier. Leurs remplaçants sont arrivés la semaine dernière avec leur capsule SpaceX.
La NASA souhaite plusieurs options de voyage en cas de problème de fusée : pour cela Boeing devrait commencer à fournir un service de taxi aux astronautes avec un vol d'essai à deux pilotes début mai.

Les télescopes Webb et Hubble confirment le taux d'expansion de l'univers

La vitesse à laquelle l’univers s’étend, connue sous le nom de constante de Hubble, est l’un des paramètres fondamentaux pour comprendre l’évolution et le destin ultime du cosmos.

Cependant, une différence persistante, appelée tension de Hubble, est observée entre la valeur de la constante mesurée avec une large gamme d'indicateurs de distance indépendants et sa valeur prédite à partir de la rémanence du Big Bang. Le télescope spatial James Webb NASA/ESA/CSA a confirmé que l'œil vif du télescope spatial Hubble avait toujours raison, effaçant ainsi tout doute persistant sur les mesures de Hubble.
Lire l'article sur notre Blog

Une immense image des restes d'une étoile massive qui a explosé il y a près de 11 000 ans

La Dark Energy Camera capture les restes d'une étoile massive qui a explosé il y a près de 11 000 ans dans une immense image gigapixel.
Lire l'article sur notre Blog

dimanche 10 mars 2024

SWOT nous montre nos estuaires en perpétuel mouvement

En première ligne des changements climatiques, les estuaires se découvrent désormais sous l’œil de SWOT, dont les données contribuent à modéliser le fonctionnement et à veiller à leur protection.
Lire le communiqué sur le site du CNES 

Le Pentagone affirme qu'il n'y a aucune preuve d'un travail secret américain sur la technologie extraterrestre

Un rapport du Pentagone publié vendredi 7 mars 2024 démontre que les États-Unis n'ont jamais confirmé l’observation d’engins extraterrestres ni travaillé à l’ingénierie visant à copier des technologies extraterrestres.

Cela décrédibilise les théories du complot populaires sur la dissimulation par le gouvernement américain des contacts avec des extraterrestres.

Lire l'article issu de l'AFP sur notre Blog

vendredi 8 mars 2024

Observation du ciel le 7 mars 2024 en forêt de Chaux

Une excellente soirée d’observation avec Thierry en grand maître du Ciel et de sa lunette astronomique ! 


Lire l'article sur notre Blog avec d'autres objets capturés lors de cette session d'observation.

jeudi 7 mars 2024

Le CNES et WORLD GAME lancent un jeu de sensibilisation aux débris spatiaux

Le CNES et le studio World Game lancent le jeu Orbital Dance, disponible gratuitement sur Apple Store et Play Store, afin de sensibiliser les citoyens à la problématique des débris dans l’espace. World Game est le premier studio de jeu vidéo à impact. A l'intersection du game design, des sciences cognitives et de l'IA, le studio conçoit et développe des jeux qui sensibilisent les joueurs et les motivent dans la résolution de défis du monde réel.

Lire le communiqué de presse du CNES

L'ESA vise à observer le côté obscur de la Terre

L'Agence spatiale européenne a publié un appel à une étude qui examinerait la faisabilité et la viabilité commerciale de la collecte de données de télédétection nocturne.
La plupart des satellites de télédétection traditionnels doivent fonctionner à la lumière du jour pour collecter des données utilisables. De plus, ceux qui peuvent fonctionner pendant la nuit, comme les radars à synthèse d’ouverture, sont généralement placés sur des orbites aube-crépuscule en raison de contraintes électriques et thermiques. Cela signifie que les phénomènes nocturnes restent souvent partiellement ou totalement non surveillés.

Avec l’étude de faisabilité The Dark Side of Earth, l’agence espère examiner la faisabilité technique et la viabilité commerciale de services et de solutions innovants en aval par satellite exploitant des ensembles de données nocturnes spatiales. Ces données pourraient avoir des applications dans la gestion des ressources naturelles, l’efficacité énergétique, le contrôle maritime et le secteur financier.

L'étude de faisabilité de Dark Side of Earth sera gérée par la Direction de la commercialisation, de l'industrie et des achats de l'ESA. La direction a été créée en mai 2021 en réponse à l'initiative Agenda 2025 du directeur général, qui incluait la commercialisation comme l'une des priorités stratégiques de l'agence.

L'appel à l'étude est ouvert aux entreprises et institutions des 22 États membres de l'ESA. Les candidats sélectionnés recevront entre 100 000 et 200 000 €. Si l'agence choisit de poursuivre l'initiative après la conclusion des études de faisabilité, un nouvel appel sera publié pour le développement de la phase A.

Article de Andrew Parsonson de European Spacefligh

mardi 5 mars 2024

L’astéroïde Dimorphos a été déformé par l’impact de la sonde Dart

En 2022, la mission Dart entrait en collision avec l’astéroïde Dimorphos. Télescopes spatiaux et terrestres ont alors scruté les conséquences de l’impact sous toutes les coutures. Et les premières analyses viennent de tomber : Dimorphos est un agrégat de roche peu résistant. Une bonne nouvelle pour la défense planétaire.

Lire l'article sur notre Blog (Article de Ciel & Espace, réservé aux abonnés, reproduit temporairement)

La correction d'une erreur de physique spatiale améliore la sécurité des satellites

Corriger des erreurs vieilles de 50 ans dans les mathématiques utilisées pour comprendre comment les ondes électromagnétiques dispersent les électrons piégés dans les champs magnétiques terrestres permettra de mieux protéger la technologie dans l'espace.

L'astéroïde géocroiseur Apophis est-il dangereux ?

Lorsqu’il a été découvert pour la première fois en 2004, Apophis a été identifié comme l’un des astéroïdes les plus dangereux dans la mesure où il risquait d’impacter la Terre. Mais cette évaluation de l'impact a changé au fil des années après que les astronomes ont suivi Apophis, également connu sous le nom d'astéroïde 99942, et que son orbite est devenue mieux déterminée, et il est devenu clair qu'il était sur le point de rater notre planète.

Lire sur le site de Phys.org (demander au navigateur Internet de traduire)

lundi 4 mars 2024

Les étoiles primitives, traces fossiles des origines de notre Voie Lacté - Vanessa Hill (Observatoire de la Côte d'Azur)

Certaines étoiles vivent aussi longtemps que l'âge même de notre Univers : celles nées il y a plus de 13 milliards d'années sont donc toujours autour de nous, véritables « fossiles » témoignant de temps révolus. L'archéologue galactique recherche les traces laissées par les lieux et conditions de formation de ces « fossiles » stellaires dans leur mouvement et leur composition chimique, pour comprendre les origines mêmes de notre Galaxie, la Voie Lactée.

Ces étoiles primitives sont l'objet de recherches acharnées, car elles sont rares, et cachées parmi les étoiles formées plus récemment dans notre Galaxie. On peut toutefois les identifier grâce à leur composition chimique : les étoiles les plus primitives ont été formées à partir de matière dont la composition chimique est proche de celle laissée par la nucléosynthèse primordiale, n'incorporant pas, ou très peu, d'éléments lourds synthétisés par les générations successives d'étoiles qui les auraient précédées. Avec le satellite Gaia qui mesure des positions et vitesses particulières de près de deux milliards d'étoiles dans notre Galaxie, et des relevés dédiés à la recherche d'étoiles primitives (par exemple le relevé Pristine du Canada-France-Hawai Telescope), de nombreuses découvertes autour des origines de notre Galaxie sont probables en utilisant les informations chimico-dynamiques de ces « fossiles ». Sont abordés lors de cette conférence ces différents aspects de la recherche des étoiles primitives et des récents résultats qu'elle a permis de mettre en lumière.

Vidéo de la conférence de l'IAP du 6/02/2024 Vanessa Hill (Observatoire de la Côte d'Azur) (commence réellement au bout d'environ une minute) 

Trous noirs ou galaxies : qu'est-ce qui est arrivé en premier ?

Les trous noirs n’existent pas seulement depuis la nuit des temps, ils ont aussi donné naissance à de nouvelles étoiles et à une formation suralimentée de galaxies, suggère une nouvelle analyse des données du télescope spatial James Webb. Cette découverte, portée par un chercheur du CNRS Terre & Univers, bouleverse les théories sur la manière dont les trous noirs façonnent le cosmos et la compréhension de la formation des galaxies.

Les résultats remettent en question la compréhension classique selon laquelle les trous noirs se sont formés après l’émergence des premières étoiles et galaxies. Au lieu de cela, ils pourraient avoir considérablement accéléré la naissance de nouvelles étoiles au cours des 50 premiers millions d’années de l’univers, une période éphémère de son histoire de 13,8 milliards d’années. Les trous noirs auraient ainsi tout stimulé, comme de gigantesques amplificateurs de formation d’étoiles.

Observées via le télescope Webb, les galaxies lointaines du tout premier univers semblent bien plus brillantes que ce que les scientifiques prévoyaient, et révèlent un nombre inhabituellement élevé de jeunes étoiles et de trous noirs supermassifs. Les trous noirs et galaxies ont coexisté et se sont influencés mutuellement au cours des 100 premiers millions d’années. Si toute l'histoire de l'univers était un calendrier de 12 mois, ces années représenteraient les premiers jours de janvier. Les sorties des vents et les jets des trous noirs ont écrasé les nuages de gaz à proximité, les transformant en étoiles et accélérant considérablement le taux de formation de ces dernières. Ce chaînon manquant explique pourquoi ces premières galaxies observées sont plus brillantes que prévu.
Laboratoire CNRS Terre & Univers impliqué : Institut d'astrophysique de Paris (IAP)
Tutelles : CNRS / Sorbonne Université
Pour en savoir plus : Joseph Silk et al. 2024 ApJL 961 L39. https://doi.org/10.3847/2041-8213/ad1bf0

SpaceX fait décoller un nouvel équipage vers la Station spatiale internationale

Le vaisseau, qui compte à son bord trois hommes et une femme, doit s’amarrer à l’ISS pour relever quatre membres d’équipage du laboratoire spatial.

Une fusée SpaceX Falcon-9 transportant la mission Crew-8 est lancée du centre spatial Kennedy de la NASA, en Floride, le 3 mars 2024. CHANDAN KHANNA / AFP
Trois astronautes américains et un russe ont décollé dimanche 3 mars au soir de Floride vers la Station spatiale internationale (ISS), où ils séjourneront environ six mois. La NASA et l’agence spatiale russe Roscosmos, qui opèrent ensemble l’ISS, ont mis en place un programme d’échange d’astronautes, acheminant chacun à tour de rôle un membre d’équipage de l’autre pays. Ce programme a été maintenu malgré la guerre en Ukraine, et l’ISS est désormais l’un des très rares sujets de coopération entre Washington et Moscou. Les membres de Crew-8 rejoindront les sept personnes déjà présentes dans l’ISS.

L’âge de la station a un revers : la NASA et Roscomos surveillent une « fuite » située à l’extrémité d’un module russe, et dont le débit s’est récemment accentué, a déclaré cette semaine Joel Montalbano, responsable du programme de l’ISS à la NASA. Une écoutille est actuellement fermée en permanence pour isoler la fuite du reste de la station. 

Lire l'article dans Le Monde et consulter le Blog de la NASA sur le vol de cet équipage.

Pons-Brooks, une comète pleine de promesses dans le ciel de printemps

La comète 12P/Pons-Brooks est de celles que l’on a peu de chance de voir deux fois dans une vie, car elle suit une période de 71 ans. C’est justement au printemps 2024 qu’elle revient près de nous. Et elle semble plutôt en forme !
Lire l'article de Ciel & Espace réservé aux abonnés (temporairement reproduit ici)

Une découverte rare d'un astrolabe du XIe siècle révèle un échange scientifique islamo-juif

L'identification d'un astrolabe islamique du XIe siècle portant à la fois des inscriptions arabes et hébraïques en fait l'un des exemples les plus anciens jamais découverts et l'un des rares connus dans le monde. L'instrument astronomique a été adapté, traduit et corrigé pendant des siècles par des utilisateurs musulmans, juifs et chrétiens en Espagne, en Afrique du Nord et en Italie.
Lire l'article sur notre Blog

Carte 3D de poussière à des milliers d’années-lumière

La poussière interstellaire entre les étoiles représente 1 % de la masse du milieu interstellaire mais reflète 30 % de la lumière des étoiles dans les longueurs d'onde infrarouges.
La poussière joue un rôle clé dans la formation des étoiles et l’évolution de la galaxie. Une équipe d'astronomes a tenté de cartographier la poussière jusqu'à une distance de 3 000 années-lumière et vient de publier la première carte 3D de la poussière de notre galaxie.

La diffusion et l’absorption de la lumière des étoiles par les particules de poussière (extinction) permettent d’explorer les nuages de poussière en trois dimensions. les nuages de poussières ont tendance à absorber les longueurs d'onde les plus courtes des étoiles, ce qui fait que les étoiles obscurcies par le nuage apparaissent plus rouges. il est alors possible d'estimer l'ampleur de l'extinction de la poussière et de la rapporter aux mesures de distance des étoiles pour construire une carte 3D des nuages de poussière.

Depuis son lancement il y dix ans, GAIA, l'observatoire d'astrométrie de l'Agence spatiale européenne qui cartographie les distances et les positions des étoiles à travers la galaxie, a collecté des données sur 1 milliard d'étoiles, principalement à quelques kiloparsecs du soleil (1 parsec équivaut à 3,26 années-lumière ). Connaître avec précision la position des étoiles permet de réduire les erreurs dans la modélisation de l'extinction des poussières. Avec la combinaison de données d’astrométrie stellaire, de données phototométriques, d’extinction et spectroscopiques, a permis d'étudier la distribution tridimensionnelle de la poussière dans la Voie Lactée et de dresser un première carte de poussière en trois dimensions avec une résolution encore jamais atteinte. La carte est accessible au public peut être consultée via un package Python.

Plus d'informations : Gordian Edenhofer et al, Une carte de poussière galactique 3D à l'échelle du parsec jusqu'à 1,25 kpc du Soleil, Astronomie et Astrophysique (2024). DOI : 10.1051/0004-6361/202347628. Sur arXiv : DOI : 10.48550/arxiv.2308.01295

Fourni par Universe Today

Lettre de l'association d'Astronomie de Besançon (mars-avril 2024)

Consulter le nouveau numéro de la lettre de l'AAF

vendredi 1 mars 2024

La plus belle période de l’année pour repérer Mercure

Le Ciel en Mars

Comme tous les mois, Guillaume Cannat offre sur son Blog sur le site du journal Le Monde sa vision du ciel dont l'accès est fourni ici.

Autre Article : Mars 2024 sous les aurores ?

Avec le pic d’activité solaire et une inclinaison favorable de l’axe de la Terre, ce mois de mars pourrait offrir de belles aurores boréales… 
Mais ce qui est beaucoup plus prévisible : le passage d’un dernier quartier de Lune près d’Antarès le 3, puis de Jupiter le 13, et Mercure qui passe le 24 à son élongation maximale.

Lire l'article disponible sur Ciel & Espace