dimanche 29 octobre 2023

Jupiter passe à l’opposition

La plus grosse planète du Système solaire est au plus près de la Terre le 3 novembre. C’est l’occasion idéale pour l’observer au télescope et admirer ses impressionnantes formations nuageuses, dont la célèbre Grande Tache Rouge. La géante gazeuse reste en position favorable dans le ciel pendant encore plusieurs semaines.

Lire l'article en libre accès sur Ciel & Espace ainsi qu'un article précédent "Jupiter en majesté"

samedi 28 octobre 2023

Ce 28 octobre, l’ombre de la Terre mord la Lune

Une éclipse partielle de Lune est attendue ce 28 octobre 2023, entre 21h35 et 22h52 heure française. A son maximum (22h14), une petite morsure sombre sera bien visible sur le disque de notre satellite. 

 A vos jumelles ! Et si vous n’en possédez pas, l’oeil nu fera parfaitement l’affaire… Ce 28 octobre, la Lune passe dans l’ombre projetée de la Terre. L’alignement entre le Soleil, notre planète et Séléné n’est cependant pas parfait, le disque de notre satellite n’est donc que très partiellement masqué.

Maximum à 22h14 : Le phénomène commence à 20h02 heure française. La Pleine Lune, plein Est, entre alors dans la pénombre de la Terre, qui la recouvre totalement vers 21h30. A cet instant, son disque entier est légèrement assombri, tout en restant bien visible.

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jeudi 26 octobre 2023

Que découvrira l’ELT ? À la poursuite de la lumière des étoiles

Que peut-on espérer de la science future avec le télescope qui permettra de remonter des milliards d’années en arrière ?
L'astronome de l'ESO, Suzanna Randall, présente dans cette vidéo publiée le 26/10/2023 par l'ESO (dans un anglais très abordable), les découvertes espérées avec l'EXTREMELY LARGE TELESCOPE (ELT) de l'ESO :
01:54 Que pouvons-nous apprendre de plus sur notre propre système solaire ?
02:56 Y a-t-il une vie extraterrestre quelque part dans notre galaxie ?
03:49 Quels secrets cachent les trous noirs ?
04:43 Comment se sont formées les premières galaxies ?

Répétition nocturne d'Ariane 6 vers le premier vol

Le 25/10/2023, une équipe composée de personnel du CNES, de l'ESA, d'Arianespace et d'ArianeGroup, au port spatial européen de Kourou, en Guyane française, a réalisé une répétition grandeur nature de la nouvelle fusée Ariane 6 qui a été ravitaillée puis vidée de son carburant. Le test a duré plus de 30 heures avec trois équipes travaillant par équipes de 10 heures chacune.

L'objectif était d'augmenter la robustesse du système de lancement et de tester les procédures de sécurité d'urgence avec interruption du compte à rebours à partir d'anomalies simulées.
La répétition de ce type – appelée chargement d'essai combiné, en abrégé CTLO2.1 – est le troisième test que les équipes au sol d'Ariane 6 pratiquent avec un compte à rebours complet de lancement, après une première répétition le 18 juillet et un premier allumage du moteur principal le 5 septembre.

Lire l'article sur le site de l'ESA

mercredi 25 octobre 2023

Première détection par Webb d'un élément lourd issu d'une fusion d'étoiles

Les conditions dans lesquelles de nombreux éléments chimiques sont créés dans l’Univers ont longtemps été entourées de mystère. Cela inclut des éléments très précieux, voire vitaux à la vie telle que nous la connaissons. Les astronomes se rapprochent désormais d'une réponse grâce au télescope spatial James Webb et à un événement à haute énergie : le deuxième sursaut gamma le plus brillant jamais détecté, probablement causé par la fusion de deux étoiles à neutrons – qui a entraîné une explosion. connue sous le nom de kilonova.
Une équipe de scientifiques a utilisé plusieurs télescopes spatiaux et terrestres, dont le télescope spatial James Webb NASA/ESA/CSA , pour observer un sursaut gamma exceptionnellement brillant, GRB 230307A, et identifier la fusion d'étoiles à neutrons qui a généré l'explosion qui a créé l'éclatement. Webb a également aidé les scientifiques à détecter l'élément chimique tellure à la suite de l'explosion. D'autres éléments proches du tellure dans le tableau périodique – comme l'iode, qui est nécessaire à une grande partie de la vie sur Terre – sont également susceptibles d'être présents parmi les matériaux éjectés de la kilonova. Une kilonova est une explosion produite par une étoile à neutrons fusionnant soit avec un trou noir, soit avec une autre étoile à neutrons.

Lire l'article sur le site de l'ESA et l'article sur Ca Se Passe La-Haut "Du tellure détecté par la télescope Webb dans une kilonova"

mardi 24 octobre 2023

L’énigme de la structure interne de Mars enfin résolue

Le coeur liquide de Mars n’est pas si gros que ce qui avait été estimé jusqu’ici, mesurant 200 km de moins soit 1630 km de diamètre et perdant ainsi 25 % de son volume. Il serait simplement entouré d’une fine couche de roches fondues, selon deux équipes se fondant sur des données sismiques recueillies par la sonde InSight.

Deux études publiées mercredi dans la revue « Nature » concluent à la présence d’une couche de magma d’environ 150 kilomètres d’épaisseur dans la partie inférieure du manteau entourant le noyau de la Planète rouge.

En décembre 2022, la NASA tirait le rideau sur sa mission martienne InSight qui n'avait n’avait plus assez d’énergie pour travailler du fait de la matière qui s'était déposée sur les panneaux solaires. Toutefois, les données enregistrées continuent d’alimenter la science et InSight : mercredi 25 octobre, dans la revue Nature, deux études indépendantes l’une de l’autre, mais s’appuyant sur les mesures du principal instrument de l’atterrisseur, le sismomètre SEIS (fourni par la France), résolvent l’anomalie de la structure interne de Mars. En effet le noyau paraissait trop peu dense : pour arriver à cette assez faible densité, il fallait ajouter au fer qui le constitue des éléments légers comme le soufre, le carbone, l’oxygène et l’hydrogène. Le problème, c’est qu’il fallait en ajouter beaucoup, trop par rapport à ce qui semblait possible.

Le 18 septembre 2021, un événement inattendu : une météorite s’écrasait sur Mars, assez loin d’InSight. Les analyses suite à cet impact modifient ce qui était admis jusque là : le manteau devait être forcément hétérogène et posséder à sa base une couche liquide de magma de 150 km d'épaisseur, stable car lestée par du fer, réduisant d'autant le noyau imaginé auparavant.

Lire l'article du Monde du 25/10/2023

La mission ROMAN de la NASA étudiera la Voie lactée

Le télescope spatial ROMAN de la NASA offrira l'une des vues les plus profondes jamais vues au cœur de notre galaxie, la Voie lactée. La mission surveillera des centaines de millions d’étoiles à la recherche de scintillements révélateurs trahissant la présence de planètes, d’étoiles lointaines, de petits objets glacés qui hantent la périphérie de notre système solaire, de trous noirs isolés, et bien plus encore.


ROMAN établira probablement un nouveau record pour l'exoplanète la plus éloignée connue, offrant un aperçu d'un quartier galactique différent qui pourrait abriter des mondes assez différents des plus de 5 500 actuellement connus.


lundi 23 octobre 2023

Le grand événement d'atténuation de Bételgeuse en haute résolution

Le Great Dimming Event (GDE) de Bételgeuse , où l’étoile supergéante rouge s’est visiblement atténuée fin 2019 et début 2020, a intrigué et fasciné le monde au moment où il s’est produit. Certains pensaient que l’étoile, qui arrive en fin de vie, était sur le point d’exploser et de devenir une supernova.
Avec cette image publiée le 23/10/2023 par l'ESO comme "photo de la semaine", les astronomes ont jeté un nouvel éclairage sur la façon dont Bételgeuse est devenue plus sombre, confirmant que le GDE n'était pas le précurseur d'une supernova spectaculaire (désolé...).

Les images du haut montrent ici sa « surface » ou photosphère, tandis que celles du bas montrent du monoxyde de silicium, une molécule qui peut provoquer la formation de grains de poussière : nous savons maintenant que de la poussière a été produite pendant le GDE, ce qui a fait apparaître l'étoile plus sombre dans la lumière visible, mais plus brillante pour l' instrument infrarouge MATISSE sur l'interféromètre du très grand télescope (VLTI) de l'ESO car la poussière brille dans la lumière infrarouge. De plus, les changements dans la structure de la photosphère et du monoxyde de silicium sont cohérents à la fois avec la formation d'un point froid à la surface de l'étoile et avec l'éjection d'un nuage de poussière.

Lire l'article sur le site de l'ESO

samedi 21 octobre 2023

Carte du ciel de novembre 2023 : Jupiter éclatante comme jamais

Le 3 novembre 2023, dans la constellation du Bélier, Jupiter passe à l’opposition. La planète géante et le Soleil se situent alors dans des directions opposées. Jupiter se trouve donc dans les meilleures conditions d’observation possibles ce mois. Se levant au moment où le Soleil se couche et restant visible toute la nuit, elle culmine à près de 60° de hauteur au cœur de la nuit. Son éclat domine largement celui des astres environnants.
Aspect du ciel vers 21 heures. Jupiter a commencé sa lente ascension et atteindra sa hauteur maximale un peu après minuit, dans la direction du sud. Crédits : Johan Kieken/Sciences et Avenir

Le conseil : braquez sur la planète une simple paire de jumelles, vous décèlerez ses quatre plus gros satellites.

La carte du ciel de novembre 2023

vendredi 20 octobre 2023

Orionides : tout savoir sur cette magnifique pluie de météores

Quelle comète est à l'origine des Orionides ? Quand observer ces météores et comment ? A l'occasion du pic d'activité de ce phénomène céleste, Sciences et Avenir vous dit tout ce qu'il y a à savoir pour profiter pleinement du spectacle.

C'est l'une des plus belles pluies de météores de l'année : les Orionides vont parsemer le ciel, tout particulièrement dans la nuit du 21 au 22 octobre 2023

Comment observer les Orionides ?

 
Les Orionides ne sont pas seulement visibles en regardant vers la constellation d'Orion mais partout dans le ciel, après minuit et jusqu'à l'aube. Pour profiter du spectacle, s'éloigner des éclairages publics et de la ville. Se couvrir et s'allonger sur le dos, les pieds vers le sud-est. Il suffit ensuite de lever les yeux et d'attendre environ 30 minutes qu'ils se soient correctement adaptés à la pénombre. Il n'y a ensuite plus qu'à profiter du spectacle.

Point de situation relatif à ARIANE 6 AU 19/10/2023

Le groupe de travail sur le lanceur Ariane 6 comprend des représentants de la Direction générale de l’ESA, en tant qu’entité responsable du programme Ariane 6 et du système de lancement, du CNES, en tant que maitre d’œuvre de la base de lancement, d’ArianeGroup, en tant que maître d’œuvre du système lanceur et d’Arianespace, en tant que fournisseur de services de lancement. Ce groupe rend compte régulièrement des progrès réalisés en vue du vol inaugural du nouveau lanceur Ariane 6.

Au cours des opérations préparatoires pour le prochain essai, l'essai de mise à feu de longue durée, initialement prévu le 3 octobre à Kourou, une anomalie a été détectée sur le groupe hydraulique de l'étage principal.

Un groupe d'experts a été chargé d'analyser et de proposer des solutions pour résoudre l'anomalie. En raison du temps nécessaire aux experts pour démonter l'équipement, évaluer le problème et en déterminer la cause, le calendrier des répétitions de lancement d'Ariane 6 a été ajusté. Afin d'optimiser le calendrier, la séquence des essais a été inversée, ce qui a permis d'anticiper l'essai de répétition du lancement dans différentes conditions environnementales, suivi de l'essai de mise à feu de longue durée du moteur Vulcain 2.1 de l'étage principal.

PROCHAINES ÉTAPES
  • 26 octobre 2023 : Essais combinés de répétition de lancement avec mise à feu de l'étage principal, Kourou, Guyane française - succès !
  • Novembre 2023 : Essais combinés, essai à feu long de l'étage principal avec moteur Vulcain 2.1, Kourou, Guyane française
  • Décembre 2023 : Essai de mise à feu de l'étage supérieur, Lampoldshausen, Allemagne
L'adaptation de la séquence d’essais permet de continuer la préparation d'Ariane 6 en vue d’un lancement en 2024.

La nuit de la Lune organisée par la NASA le 21 octobre 2023

Découvrez les dernières avancées scientifiques lunaires et écoutez les témoignages d'observateurs du monde entier lors de l'émission internationale Observe the Moon Night de cette année. 


Lire sur le site de la NASA

jeudi 19 octobre 2023

Un (court) article de Futura Sciences sur... Les Pléiades !

 

L'amas ouvert des Pléiades (M 45) aussi nommé les Sept sœurs ou les Sept filles d'Atlas. © Yasuhi Aoshima

Les Pléiades est un amas ouvert, formé de jeunes étoiles (plus de 1.000 membres dénombrés aujourd'hui) d'une masse approximative de 800 soleils. C'est une des nombreuses pouponnières de la Voie lactée et l'une des plus proches de notre Système solaire.

Les Pléiades (M 45) s'étendent sur quelque 15 années-lumière à approximativement 430 années-lumière, nées il y a environ 100 millions d'années. Ses étoiles les plus brillantes sont des géantes bleues très chaudes. Des astres plus petits et plus pâles que notre Soleil y brillent aussi : des naines rouges ainsi que des naines brunes. Beaucoup des étoiles sont doubles.

Cf. l'article

Webb identifie un courant à grande vitesse sur Jupiter

Des chercheurs utilisant la NIRCam ( caméra proche infrarouge ) du télescope spatial James Webb NASA/ESA/CSA ont découvert un courant à grande vitesse situé au-dessus de l'équateur de Jupiter, au-dessus des principaux ponts nuageux. Les chercheurs ont repéré plusieurs cisaillements de vent, ou zones où la vitesse du vent change avec la hauteur ou la distance, ce qui leur a permis de suivre le courant qui se déplace à 515 km/h et est situé dans la basse stratosphère de Jupiter, juste au-dessus des brumes troposphériques, à côté de la limite entre les couches de troposphère et de stratosphère.

Cette image met en évidence plusieurs des caractéristiques autour de la zone équatoriale de Jupiter qui, lors d'une rotation de la planète (10 heures), sont très clairement perturbées par le mouvement du courant. La découverte de ce courant donne un aperçu de la manière dont les couches de l' atmosphère turbulente de Jupiter interagissent les unes avec les autres et de la manière dont Webb est unique en son genre pour suivre ces caractéristiques. Les chercheurs attendent avec impatience des observations supplémentaires de Jupiter avec Webb pour déterminer si la vitesse et l'altitude du jet changent avec le temps.

Le plus lointain sursaut radio rapide détecté à ce jour



Une équipe internationale a repéré une explosion d'ondes radio cosmiques d'une durée de moins d'une milliseconde. Ce « sursaut radio rapide » (FRB) est le plus lointain jamais détecté. Sa source a été localisée par le très grand télescope (VLT) de l'Observatoire européen austral (ESO) dans une galaxie si lointaine que sa lumière a mis huit milliards d'années à nous parvenir. Le FRB est également l’un des plus énergétiques jamais observés ; en une infime fraction de seconde, il a libéré l'équivalent de l'émission totale de notre Soleil sur 30 ans.

Lire l'article sur le site de l'ESO

mercredi 18 octobre 2023

Webb de la NASA fournit une belle image de NGC 346 dans le Petit Nuage de Magellan

 
Crédits : NASA, ESA, CSA, STScI, N. Habel (JPL). Traitement d'images : P. Kavanagh (Université Maynooth).

Cette nouvelle image infrarouge de NGC 346 prise par l'instrument MIRI (Mid-Infrared Instrument) du télescope spatial James Webb de la NASA retrace les émissions de gaz froids et de poussières. Sur cette image, le bleu représente les silicates et des molécules chimiques connues sous le nom d'hydrocarbures aromatiques polycycliques, ou HAP. Une émission rouge plus diffuse brille à partir de la poussière chaude chauffée par les étoiles les plus brillantes et les plus massives au cœur de la région. Des taches et des filaments brillants marquent les zones contenant un nombre abondant de protoétoiles.

L'une des plus grandes forces du télescope spatial James Webb de la NASA est sa capacité à fournir aux astronomes des vues détaillées des zones où naissent de nouvelles étoiles. Le dernier exemple, présenté ici dans une nouvelle image de l'instrument infrarouge moyen (MIRI) de Webb, est NGC 346, la région de formation d'étoiles la plus brillante et la plus grande du Petit Nuage de Magellan.

Le Petit Nuage de Magellan (SMC) est une galaxie satellite de la Voie Lactée, visible à l'œil nu dans la constellation méridionale de Tucana. Cette petite galaxie est plus primitive que la Voie lactée dans la mesure où elle possède moins d’éléments lourds, forgés dans les étoiles par la fusion nucléaire et les explosions de supernova, par rapport à notre propre galaxie.

mardi 17 octobre 2023

Premiers échantillons de l’astéroïde Bennu récoltés par Osiris-Rex

 

ÉCHANTILLONS DE L'ASTÉROÏDE BENNU. © NASA/E.BLUMENFELD, J.AEBERSOLD

Ces cailloux et poussières de couleur noire ont été collectés sur l’astéroïde Bennu par la sonde américaine Osiris-Rex le 21 octobre 2020 à environ 300 millions de kilomètres de la Terre. Arrivés sur notre planète le 24 septembre 2023, ils ont été dévoilés le 11 octobre par la Nasa, qui travaille à leur récupération dans une salle blanche du centre spatial Johnson, à Houston. Il ne s’agit là que de débris rocheux restés prisonniers sur le couvercle qui contient le gros des échantillons et qui n’a pas encore été ouvert.

Article de Ciel & Espace

La Chine construit un radiotélescope de 40 mètres de diamètre

Comme toutes les grandes puissances spatiales, la Chine fait face à un problème de communication avec ses sondes spatiales et de relais de données. Or, avec ses programmes habités sur la Lune, qui prévoient l’installation d’une base pour vivre et travailler sur le sol lunaire à l’horizon d’une vingtaine d’années, le pays doit renforcer son réseau de communication de l’espace profond. Un nouveau radiotélescope est en chantier. Il pourrait également être utilisé à des fins militaires. Article de Futura Science

lundi 16 octobre 2023

Webb détecte de minuscules cristaux de quartz dans les nuages ​​​​d'une géante de gaz

Des chercheurs utilisant le télescope spatial James Webb de la NASA ont détecté des traces de nanocristaux de quartz dans les nuages à haute altitude de WASP-17 b, une exoplanète chaude située à 1 300 années-lumière de la Terre. La détection, qui a été uniquement possible avec MIRI (Webb's Mid-Infrared Instrument), marque la première fois que des particules de silice (SiO2) sont repérées dans l'atmosphère d'une exoplanète.
Comprendre de quoi sont constitués les nuages ​​est crucial pour comprendre la planète dans son ensemble. Les Jupiters chauds comme WASP-17 b sont principalement constitués d'hydrogène et d'hélium, avec de petites quantités d'autres gaz comme la vapeur d'eau (H2O) et le dioxyde de carbone (CO2). Ne considérer que l'oxygène présent dans ces gaz sans inclure tout l'oxygène enfermé dans des minéraux comme le quartz (SiO2), ferait sous-estimer considérablement son abondance totale.

Ces cristaux de silice renseignent sur l'inventaire de différents matériaux et sur la manière dont ils s'assemblent pour façonner l'environnement de cette planète.

Voir aussi l'article sur Futura Science

Un article étrange sur science.nasa.gov et une vidéo sur... les étranges creux de Mercure

Des dépressions énigmatiques à la surface intriguent les scientifiques depuis les années 1970.

Pendant des décennies, les scientifiques se sont penchés sur d'étranges creux à la surface de Mercure, des milliers de dépressions particulières à diverses longitudes et latitudes, dont la taille varie de 18 à 1 600 mètres de diamètre t jusqu'à 37 mètres de profondeur. Nulle explication à ce jour sur leur formation : les creux de Mercure sont mystérieux et vus nulle part ailleurs dans l'univers.


Voir l'artcle sur le site de la NASA

7 nouvelles éruptions volcaniques observées sur Io

Une étude publiée dans The Planetary Science Journal détaille 170 nuits d'observation du satellite jovien Io avec le télescope infrarouge IRTF de la NASA. Au cours de cette période, les astronomes ont pu observer 7 nouvelles éruptions volcaniques sur le petit satellite, augmentant le nombre total d'éruptions observées de 18 à 25.


Article de Ca Se Passe La-Haut

Juno voit la surface de Io changer

Lors de son survol du 15 octobre 2023, la sonde américaine Juno est passée à proximité du satellite Io. Souvent surnommée “le satellite pizza” en raison de son aspect haut en couleurs, cette lune de Jupiter connait une intense activité volcanique. Un tel corps de 3643 km devrait être inerte ; il a eu le temps de refroidir depuis la formation du Système solaire il y a 4,5 milliards d’années.

Mais Io navigue tellement près de Jupiter que la planète géante malaxe sans cesse le satellite sous l'effet de la gravitation. Io navigue 421 000 km de Jupiter, c’est-à-dire une distance comparable à celle de la Terre à la Lune. On note déjà sur Terre les effets de marée de la Lune. Mais Jupiter est 26 000 fois plus massive que notre satellite naturel. Avec 150 volcans actifs connus, la surface de Io change rapidement.


Des modifications sont visibles à l’échelle d’une vie humaine. Ainsi si on compare aux photos obtenues par les sondes Galileo dans les années 1990 et Voyager en 1979, on peut identifier quelques terrains modifiés par l’activité volcanique sur cette nouvelle image (flèches rouges ci-dessous).
Article de Ciel & Espace

dimanche 15 octobre 2023

De belles photos de la récente éclipse annulaire de Soleil

L'éclipse annulaire de Soleil se produit lorsque la Lune, le Soleil et la Terre, s'alignent. Le diamètre apparent de la lune (qui est plus éloignée de la terre que lors d'une éclipse totale) semble plus petit que celui du Soleil, offrant un cercle de lumière. 

Voir aussi une vidéo postée par HuffingtonPost 

Photos sur AstroBin ChappelAstro Juan Chanclas, sur le site de la NASA, sur EarthSky

mercredi 11 octobre 2023

La Voie lactée est moins massive qu’on ne le pensait

409.000 milliards de milliards de milliards de milliards de kilos, l’équivalent de 206 milliards de Soleil : voilà, finalement, la masse de notre Voie Lactée : C’est 4 à 5 fois moins que les précédentes évaluations.
Une récente étude fondée sur les données du satellite Gaia (ESA) vient bouleverser nos connaissances sur l’insaisissable matière noire. Contre toute attente, il semblerait que notre Galaxie en contienne beaucoup moins que ce que l’on pensait auparavant.

Cf. rapport d'étude

mardi 10 octobre 2023

6 choses à savoir sur la mission Psyché d'exploration d'astéroïdes de la NASA

Première mission visant à étudier un astéroïde riche en métaux, Psyché vise à aider les scientifiques à en apprendre davantage sur la formation des corps rocheux dans notre système solaire.
Cette illustration représente le vaisseau spatial Psyché de la NASA alors qu'il s'approche de l'astéroïde Psyché. Une fois arrivé en 2029, le vaisseau spatial orbitera autour de l’astéroïde riche en métaux pendant 26 mois pendant qu’il mènera ses recherches scientifiques. NASA/JPL-Caltech/ASU

Le vaisseau spatial Psyché de la NASA lancé le vendredi 13 par NASA avec une fusée Falcon Heavy SpaceX, parcourra 2,2 milliards de kilomètres depuis le centre spatial Kennedy de la NASA en Floride jusqu'à un astéroïde riche en métaux situé aux confins de la ceinture principale d'astéroïdes entre Mars et Jupiter. Traînant une lueur bleue provenant de ses propulseurs et alimenté par une paire de panneaux solaires massifs, l'orbiteur utilisera sa charge utile d'instruments scientifiques pour en apprendre davantage sur l'astéroïde Psyché.

Voici six choses à savoir sur la mission : 
  1. En apprendre davantage sur l’astéroïde Psyché pourrait nous en apprendre davantage sur les origines de notre système solaire. 
  2. L’astéroïde pourrait également suggérer une histoire différente sur la formation des objets du système solaire.
  3. Trois instruments scientifiques et une enquête scientifique sur la gravité aideront à démêler ces histoires sur l'origine du système solaire et bien plus encore. Le magnétomètre du vaisseau spatial recherchera des preuves d'un ancien champ magnétique sur l'astéroïde Psyché. Un champ magnétique résiduel serait une preuve solide que l’astéroïde s’est formé à partir du noyau d’un corps planétaire. Le spectromètre à rayons gamma et à neutrons de l'orbiteur aidera les scientifiques à déterminer les éléments chimiques qui composent l'astéroïde et à mieux comprendre comment il s'est formé. L' imageur multispectral du vaisseau spatial fournira des informations sur la composition minérale de Psyché ainsi que sur sa topographie.
  4. Le vaisseau spatial utilisera pour la première fois un système de propulsion très efficace au-delà de la Lune (propulseurs à effet Hall).
  5. Psyché est une collaboration. La mission s'appuie sur les ressources et le savoir-faire de la NASA, des universités et de l'industrie.
  6. La mission Psyché souhaite que vous fassiez également partie du voyage. L'exploration spatiale est pour tout le monde. La page Web « s'impliquer » de la mission met en évidence les activités et les opportunités, y compris un stage annuel permettant aux étudiants d'interpréter la mission à travers des œuvres artistiques et autres œuvres créatives, ainsi que des cours en classe, des projets d'artisanat et des vidéos. Des informations sur la façon de participer à une expérience de lancement virtuel se trouvent sur nasa.gov/specials/virtualguest/.
Lire l'article sur le site de la NASA 

lundi 9 octobre 2023

Une violente tempête solaire a eu lieu il y a 14.300 ans

Une équipe a récemment identifié les traces d’une énorme tempête solaire, la plus importante jamais identifiée, survenue il y a 14 300 ans. Pour ce faire, ils ont analysé d’anciens cernes d’arbres. De nos jours, un tel événement pourrait anéantir les systèmes de télécommunications et de satellites, provoquant des pannes massives du réseau électrique.

Une équipe internationale de chercheurs a récemment mesuré les niveaux de radiocarbone dans des arbres centenaires préservés sur les berges de la rivière Drouzet dans les Alpes françaises.
Dans le cadre de ces analyses, les chercheurs ont identifié un pic de radiocarbone datant d’environ 14 300 ans. L’équipe a également comparé ce pic avec les mesures de béryllium, un élément chimique présent dans les carottes de glace du Groenland. Cette comparaison aura permis de mieux cerner l’origine possible de ce pic de radiocarbone.
Selon leur hypothèse, ce pic pourrait avoir été provoqué par une tempête solaire massive ayant projeté d’énormes volumes de particules énergétiques dans l’atmosphère terrestre. Elles auraient en effet pu interagir avec l’atmosphère et affecter la production de radiocarbone.




Le pulsar le plus énergétique jamais observé, produit des photons gamma de 20 TeV

Une équipe d’astronomes annonce avoir identifié l’explosion de lumière la plus énergétique jamais vue avec un pulsar. Cette découverte pourrait indiquer de nouvelles propriétés physiques autour de ces étoiles mortes incroyablement denses et en rotation rapide.

 Les pulsars sont des étoiles à neutrons en rotation rapide (jusqu’à plusieurs centaines de tours par seconde). Cette rotation est héritée de l’étoile massive dont ils sont issus et la conservation du moment cinétique se concentre dans le noyau de l’étoile à neutrons. Les pulsars ont également des champs magnétiques extrêmement puissants, bien plus forts que ceux des étoiles normales, qui jouent un rôle crucial dans la génération de faisceaux de rayonnement.

Concrètement, ces faisceaux émis par les pulsars sont alignés avec les pôles magnétiques de l’étoile à neutrons. Lorsque l’un de ces faisceaux pointe vers la Terre pendant la rotation du pulsar, il est alors possible d’observer des flashs à intervalles réguliers, d’où le nom « pulsar ». La périodicité de ces émissions de rayonnement peut varier de quelques millisecondes à plusieurs secondes.

Des chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) se sont récemment intéressés au pulsar Vela. Il s’agit de l’un des plus célèbres et des plus proches jamais détectés. Situé à environ 1 000 années-lumière de la Terre, cet objet tire son nom de la constellation de la Voile (Vela en latin) où il est situé. Il représente le reste d’une supernova ayant explosé il y a 11 000 ans. D’une largeur d’environ 19 kilomètres, notez que ce pulsar effectue pas moins de onze rotations par seconde. Autrement dit, il tourne sur lui-même plus rapidement que les pales d’un hélicoptère.

SUCCÈS DU LANCEMENT DU VOL VEGA VV23 : NESS EN ORBITE !

Décollage réussi pour le lanceur Vega dans la nuit du 8 au 9/10/2023 ! A son bord, pas moins de 12 charges utiles dont NESS, un nano-satellite 3U de démonstration technologique qui est entré en opérations après avoir été mis en orbite avec succès.

Rediffusion de l'émission de lancement sur la chaine YouTube d'Arianespace

NESS était aux côtés de THEOS-2 (THailand Earth Observation System-2), FORMOSAT-7R/TRITON et également 9 autres charges utiles auxiliaires.

Une fois placé en orbite LEO à 564 km, avec ses quatre panneaux solaires déployés, NESS a débuté sa mission de démonstration technologique. NESS a pour but d’expérimenter et de valider, depuis l’orbite basse, de nouvelles technologies de mesures destinées à la détection et à la localisation de sources radiofréquence. Le satellite utilise l’instrument SPECTROLITE, développé par Syrlinks, pour mesurer des signaux en bande S (1 à 2 GHz) et en bande L (2 à 4 GHz). Ces fréquences sont liées à différents usages : télécommunications spatiales, militaires (radars, télécommunications, surveillance aérienne), civils (radio numérique, réseaux mobiles LTE) et duaux (géo positionnement grâce aux systèmes GNSS). La performance de localisation et de détection de la chaine de mesure et de traitements sera ainsi évaluée sur diverses scènes radioélectriques observées depuis l’orbite.

Voir le lancement de la fusée Vega (CNES) 

dimanche 8 octobre 2023

La désorbitation de la Station spatiale internationale se prépare

La NASA a lancé un appel aux industriels pour construire un vaisseau qui démontera la station spatiale, dont la fin est prévue en 2030. Depuis longtemps on sait que cette énorme structure en orbite sera difficile à désorbiter. Une opération risquée.

La NASA vient de publier un appel d’offre pour un vaisseau spatial, appelé "US Deorbit Vehicule", qui devra désorbiter la Station spatiale internationale, construite en 1998. Le dossier technique a été publié le 18 septembre dernier. Et les industriels ont jusqu’au 17 novembre pour se porter candidats, pour le construire d’ici 2030. Ce vaisseau viendra s’accrocher à la station, l’ISS, et lui donnera l’impulsion nécessaire pour abaisser progressivement son orbite, jusqu’à ce qu’elle entre dans l’atmosphère et qu’elle brûle, sous l’effet de la vitesse.
C’est une opération risquée, l'ISS étant un engin monstrueux : elle a la taille d’un terrain de football américain : 109 mètres de long ; elle pèse 450 tonnes. Même à grande vitesse, elle ne se désagrègera pas totalement dans l’atmosphère. Il y aura inévitablement des débris.

Lire la suite Franceinfo.tv

vendredi 6 octobre 2023

Observation publique au club d'astronomie de Dole, samedi 7 Octobre 2023, 20h30

La Lune étant absente, je vous propose d'aller regarder ce qu'elle nous laissera en fond de ciel ce samedi 7 Octobre 2023, à partir de 20h30. 
Nous vous attendrons au club d'Astronomie de Dole (plan) avec nos instruments, pour jeter un œil à Saturne, avant d'aller explorer le ciel profond. Jupiter, quant à elle, sera accessible à partir de 22h30 à 23h, accompagnée d'Uranus que nous pourrons tenter de résoudre à l'oculaire (c'est-à-dire à distinguer d'une étoile). 
Le temps est prévu comme bien dégagé, mails il faudra prévoir de quoi vous couvrir, car il fera frais et potentiellement humide assez vite, compte tenu de la proximité de l'Aquaparc ;-) mais surtout du Doubs !
Pour se déplacer en éclairant sans gêner les autres, la lampe rouge est de rigueur (frontale, torche, ...).
Vous aurez la possibilité de vous garer dans le club (voir plan), nous serons installés avec nos instruments de l'autre côté d'un grand mur. 
Si vous avez une lunette, un télescope ou même une paire de jumelles, ce sera l'occasion de l'apporter afin de pratiquer un peu.

mardi 3 octobre 2023

Le satellite BlueWalker 3 brille autant que les plus grosses étoiles, et c’est un problème

L’un des objets célestes les plus brillants du ciel nocturne n’est ni Sirius ni Vénus… Mais BlueWalker 3, un satellite lancé en 2022 qui reflète la lumière du Soleil au point d’être aveuglant pour les astronomes. Un cas emblématique d’un problème de plus en plus préoccupant pour la communauté scientifique.

En ce mois d’octobre 2023, la planète Jupiter est particulièrement brillante dans le ciel nocturne, tout près de la Lune. Mais depuis des semaines, la planète géante est concurrencée par BlueWalker 3. Ce n’est ni une comète, ni une planète, ni une étoile, mais un simple satellite. « Depuis son lancement en septembre 2022, il est devenu l’un des objets les plus visibles dans le ciel nocturne, résume Sangeetha Nandakumar, astronome à l’université de Bonn. C’est un prototype très grand, et plusieurs autres du même genre doivent être lancés prochainement. » 

Lire la suite sur Ciel & Espace (Temporairement reproduit ici 

Espace : une amende infligée pour abandon de débris, une première (Le Monde du 03/20/2023)

L’accumulation des débris en orbite est d’autant plus préoccupante que, quelle que soit leur taille, ils peuvent infliger de sévères dégâts, y compris à des engins spatiaux habités tels que la Station spatiale internationale. 

La Commission américaine des communications (FCC) a infligé, lundi 2 octobre, une amende de 150 000 dollars (environ 143 000 euros) à Dish Network pour avoir abandonné l’épave d’un satellite sur une orbite jugée dangereuse. Jamais une entreprise du secteur spatial n’avait été mise à l’index pour de tels faits. 


Lire aussi le documentaire édité par le CNES sur la menace des débris spatiaux et regarder un extrait de la vidéo qui a été diffusée sur France TV ici (vidéo originale en vente ou location ici). 

Une autre vidéo réalisée sur le CNES et les débris spatiaux il y a deux ans.


lundi 2 octobre 2023

Le James-Webb a découvert un anneau d'Einstein qui questionne la cosmogonie

Le télescope spatial James-Webb a découvert le plus lointain anneau d'Einstein découvert à ce jour. Mais les astrophysiciens sont perplexes car l'effet de lentille gravitationnelle qu'il manifeste implique un manque de masses dont on ne comprend pas encore l'origine. Il faudrait peut-être revoir la façon dont les étoiles se forment et peut-être les galaxies avec la matière noire.

Lire la suite sur Futura Sciences (temporairement reproduit ici - en attente d'autorisation)

SWOT SCRUTE L’OCÉAN AUSTRAL (CNES le 2/10/2023)

Au-dessus de la zone australe, le satellite franco-américain SWOT, qui mesure en haute résolution la hauteur de l'eau dans les océans et les masses d'eau douce de surfaces du monde entier, dépasse les attentes et offre un premier regard sur la glace de mer et les tourbillons océaniques fins.
Différences de hauteur de la surface de l'eau observées par le satellite SWOT au Cap Horn
Crédits : CNES / NASA-JPL / Science Team SWOT / CLS.

Lire la suite sur site du CNES

La fusée européenne Vega-C ne revolera pas avant octobre 2024

Une commission d’enquête a jugé nécessaire que l’entreprise Avio revoit la conception de la tuyère de son deuxième étage, le Zefiro-40. Deux nouveaux tests d’allumage sont requis avant le retour au vol de Vega-C, dorénavant prévu au dernier trimestre de 2024.
VUE ÉCLATÉE DU LANCEUR VEGA-C DONT LA TUYÈRE DU 2ÈME ÉTAGE, ZEFIRO-40, EST DÉFECTUEUSE. © ESA/C&E

Un plongeon dans la nébuleuse d'Orion avec le JWST

L'Agence spatiale européenne vient de diffuser deux images saisissantes de la nébuleuse d'Orion, réalisées par le télescope spatial James Webb. Une invitation à la flânerie entre nuages interstellaires et étoiles naissantes... 

LA NÉBULEUSE D'ORION VUE PAR L'INSTRUMENT NIRCAM DU JWST, ENTRE 2,4 ET 5 MICROMÈTRES DE LONGUEUR D'ONDE (INFRAROUGE). CRÉDIT : ESA/NASA/CSA